Avec la crise, la consommation de produits bio s’envole
Le 02/03/21 par SeverineCet article a été sponsorisé, mais nous gardons
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La crise sanitaire a eu un impact important chez les consommateurs, notamment en matière de comportement alimentaire. Parmi les évolutions les plus marquantes : l’augmentation de la cuisine à la maison, le retour aux commerces de proximité et la volonté d’opter pour une alimentation plus saine. Pour cela, les français privilégient de plus en plus le bio et les modes de consommation durables.
© j.chizhe
La consommation de produits bio plus dynamique pendant la crise
Contrairement à d’autres secteurs, le Covid-19 a produit comme un effet d’accélérateur sur la consommation de fruits et légumes bio en France. Ces derniers ont en effet enregistré une forte augmentation de leurs ventes sur l’année 2020, laquelle sera sans aucun doute visible au moment des statistiques.
Une croissance qui concerne par ailleurs tous les circuits de distribution : des magasins spécialisés en passant par les grandes et moyennes surfaces à la vente directe et même la vente en ligne. Le panier moyen a quant à lui doublé, passant de 30 euros à 60 euros.
En 2019 déjà, le chiffre d’affaires de la consommation de produits bio en France avait atteint près de 12 milliards d’euros, plaçant ainsi le pays sur la 2e place du podium des consommateurs de bio, juste derrière l’Allemagne.
De leur côté, les marques et les grandes surfaces s’efforcent de suive la tendance, à l’image de grands groupes tels que Danone qui investissent dans le bio pour séduire les consommateurs.
Agriculture bio : une offre croissante pour répondre à la demande
En parallèle, l’agriculture bio connait elle aussi une croissance soutenue. En 2019, elle représentait environ 10% de la surface agricole française, soit un total de 47.196 exploitations engagées en bio (+13% par rapport à 2018).
La filière, en plein développement, ne cesse de voir son nombre d’exploitations augmenter et est même devenue créatrice d’emploi avec une répartition dans les fermes, la transformation, la distribution et les activités de services.
Pour répondre à une demande de plus en plus forte de la part des consommateurs de produits bio, les agriculteurs augmentent leur force de frappe et se tournent désormais vers des plateformes comme Agriaffaires pour augmenter leurs ressources matérielles.
Plusieurs raisons à cette croissance
Si les ventes de fruits et légumes bio ont connu plus de dynamisme que les produits conventionnels au moment de la crise, c’est notamment parce qu’ils sont perçus comme un gage de sécurité pour les consommateurs.
Le bio jouit en effet d’une réputation positive et répond à des préoccupations ancrées dans la période actuelle : « bon pour la santé », il fait aussi la part belle aux commerces de proximité et s’appuie sur un ancrage territorial fort.
En parallèle, les français ont acheté davantage de nourriture qu’en temps normal depuis le confinement, ce qui explique aussi en partie l’augmentation des ventes. Alors qu’ils représentent en temps normal 5 % des ventes d’agroalimentaire, les produits bio ont connu une augmentation de l’ordre de + 63 % à la mi-mars 2020.
De la même manière, les familles dont les enfants n’ont plus accès à la cantine ont elles aussi augmenté leur panier moyen. Elles se tournent vers les produits labellisés « bio » ou « local » et privilégient de plus en plus les distributeurs indépendants, au détriment des grandes enseignes traditionnelles.
Pour rappel, en 2019, 65 % des établissements de restauration collective déclaraient proposer des produits bio. Conformément au décret du 24 avril 2019, 50 % des repas proposés dans ces établissements devraient être « de qualité et durables » d’ici le 1er janvier 2022 au plus tard.
À l’heure actuelle, les consommateurs semblent continuer à privilégier ces produits qu’ils considèrent comme « plus qualitatifs ». Néanmoins, il est encore trop tôt pour dire si cette tendance sera réellement durable, les professionnels redoutant déjà un éventuel « tassement » de la consommation, dû à la crise économique.
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