Pêche maritime : la plus ancienne conserverie de France alerte sur les conséquences du réchauffement climatique
Le 12/03/18 par SeverineDepuis les années 1970, l’océan a absorbé 93 % de l’excédent de chaleur provenant de l’augmentation de l’effet de serre. Cet effet tampon n’est pas sans conséquence sur le milieu marin.
Réchauffement climatique : un impact négatif sur les fonds marin et la pêche
Malgré ce qu’on pourrait penser, les effets du réchauffement climatique ne se traduisent pas directement par une augmentation des températures de l’atmosphère. La chaleur supplémentaire que reçoit la terre est surtout absorbée par les eaux.
Des chercheurs chinois ont démontré à travers une étude[source]2017 was the Warmest Year on Record for the Global Ocean – https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs00376-018-8011-z.pdf[/source] que l’année 2017 avait été la plus chaude jamais enregistrée en terme de température des océans (le précédent record datait de 2015).
Des conséquences désastreuses
Destruction de certains écosystèmes (comme les coraux), mais aussi augmentation du niveau de la mer, fonte des glaciers, perturbation des cycles climatiques (avec par exemple l’augmentation de l’évaporation océanique (donc des précipitations), augmentation des phénomènes cycloniques… les conséquences peuvent être désastreuses.
L’augmentation du CO2 dans l’océan rend également les eaux plus acides. Cette hausse ne constitue pas un danger pour les baigneurs, mais pourrait devenir corrosive pour les plantes et les animaux dont le squelette ou la coquille contient du calcaire (algues, huîtres, moules, coraux…). Le plancton risque aussi d’être affecté par ces changements. Certaines espèces pourraient migrer vers des eaux plus froides et laisser la place à d’autres espèces comme les méduses et bouleverser profondément les chaînes alimentaires.
L’augmentation de la température des océans oblige aussi les poissons à déplacer leurs habitats et entraine un retard de croissance à cause du faible taux d’oxygène contenu dans les eaux chaudes.
Toutes ces conséquences ont un impact direct sur la pêche. Le réchauffement des eaux risque de nuire à la croissance et à la reproduction de nombreux organismes marins, réduisant les stocks disponibles pour de nombreuses espèces commerciales. Des projections sur 120 espèces dans l’Atlantique Nord prévoient une baisse des captures de 20 à 30 % à l’horizon 2050.
Le Phare d’Eckmühl s’associe à Tara Expéditions pour sensibiliser le grand public
Pour alerter l’opinion publique, le Phare d’Eckmühl, la marque bio de la conserverie Chancerelle (Connetable), s’associe à Tara Expéditions afin de sensibiliser le grand public aux conséquences du réchauffement climatique sur l’océan et la pêche maritime.
La Fondation tente de décrypter la situation et de mettre en lumière le changement de l’écosystème marin. L’objectif est de fournir des informations fiables afin d’interpeler sur la nécessité d’une pêche durable.
Initiative privée française (à but non lucratif), Tara Expéditions est actif depuis 2003 dans le domaine de l’environnement et de la recherche. A bord du Tara, les expéditions scientifiques étudient les rapports entre l’océan et le changement climatique. Elles sont le fruit d’une collaboration avec des instituts scientifiques et apportent des résultats concrets sur ces thématiques.
L’expédition a constaté que certaines espèces migraient de plus en plus vers les pôles. Cette nouvelle répartition entraîne des changements notables (calendrier et zones de pêche, modes d’exploitation…). Preuve s’il en est de la nécessité de renverser la vapeur en donnant une chance aux écosystèmes de s’adapter, c’est à dire pêcher mieux et investir dans la recherche.
Le Phare d’Eckmühl engagé en faveur de l’environnement
Le Phare d’Eckmühl est la marque bio de la conserverie Chancerelle, la plus ancienne conserverie du monde fondée en 1853 par Wenceslas Chancerelle et implantée à Douarnenez, port de pêche de la pointe du Finistère. Elle propose une large gamme de conserves de poissons de grande qualité, encore en grande partie travaillées à la main.
Un engagement sur la durée
Preuve de son engagement et de la qualité des ses produits, la conserverie occupe depuis trois ans le podium du classement réalisé par l’ONG Greenpeace qui évalue la durabilité du thon, avec ses marques Phare d’Eckmül et Connetable.
Les principaux critères pris en compte sont l’impact environnemental de la technique de pêche, l’état des stocks et la politique d’approvisionnement de la marque.
Dans cette enquête, Greenpeace indique que : « Le groupe Chancerelle (Phare d’Eckmül et Connétable) s’affirme résolument comme une entreprise progressiste et soucieuse de la durabilité de ses produits».
De quoi mettre la pêche… durable.
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