L'effet papillon, ou comment votre soutien peut contribuer à sauver l'Amazonie
Le 01/06/17 par Pauline Petit« Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? » (Edward Lorenz) C’est par cette interrogation que fut formulée pour la première fois « l’Effet Papillon », ou comment de petites actions peuvent, par répercussion, avoir de grandes conséquences.
Planter des arbres, un petit pas pour l’Amazonie mais un grand pas pour l’environnement
La dégradation rapide des grandes forêts du monde illustre parfaitement cet « effet papillon ». On peut ne pas se sentir concerné par la pression que subit l’Amazonie car « c’est le bout du monde », pourtant sa disparition affecte le climat de l’ensemble de notre planète. Mais « l’effet papillon » peut aussi être considéré comme un amplificateur d’initiatives positives. Soutenir, même à un petit niveau, les efforts faits pour préserver les forêts, c’est permettre à certaines communautés liées à ces forêts du bout du monde de s’organiser pour mieux protéger leur environnement de vie, c’est permettre à des projets écologiques de voir le jour, c’est contribuer à enrayer la déforestation. Rien que ça !
Pourquoi planter des arbres ? Tout d’abord car c’est un geste simple, à la portée de tous, un geste agréable qui nous refait prendre contact avec la terre qui nous a engendré (« Humus » et « Homme » n’ont-ils pas les mêmes racines étymologiques ?)
Ensuite car les forêts sont bien plus qu’une simple ressource en bois, elles nous fournissent gratuitement un nombre incroyable de services (difficilement quantifiables). Elles captent et stockent de façon durable une partie du CO2 que nous émettons, elles sont source d’eau potable, elles tempèrent les événements climatiques violents. Elles sont aussi porteuses d’une biodiversité aussi précieuse que fragile. Ainsi, près de 700 espèces d’arbres ont été recensés sur un kilomètre carré de forêt amazonienne colombienne (il y en a environ 250 espèces pour toute l’Europe), et sur chaque arbre… environ 700 espèces de coléoptères !
L’arbre est le garant des sols vivants, de la fertilité, et peut donc être considéré comme le point de départ de toute agriculture durable. Un arbre champêtre, même isolé, est un point d’ancrage de biodiversité, son tronc et son feuillage offrent une multitude de niches écologiques pour insectes et oiseaux, son ombre et la litière qu’il génère favorise le développement de champignons qui peuvent générer naturellement des substances qui détruisent les maladies et les ravageurs. L’arbre améliore la résilience des cultures et des plantations.
Une ferme tropicale pour recréer un couvert forestier sur des terres dégradées
Dès lors pourquoi ne pas associer sur une même parcelle, des cultures agricoles et des essences forestières de façon à diversifier les revenus pour le producteur et recréer un équilibre écologique satisfaisant. C’est l’objectif de l’entreprise française Forestera ! Grâce à l’investissement de citoyens et d’institutions, la société de gestion agricole et forestière Forestera reboise une vaste zone déforestée dans la région amazonienne de San Martin au Pérou, à partir d’essences forestières mixtes et de variétés fines de cacao tout en offrant à la population locale un cadre de travail équitable qui s’inscrit dans la durée.
Cette région, reculée et pauvre en alternatives économiques, est devenue en 15 ans une région pilote pour la reconversion et le développement agricole, parfois cependant au détriment de la forêt. L’objectif de ce projet est de lutter contre la disparition des massifs forestiers de cette région, responsable d’une érosion des sols et de phénomènes microclimatiques jusque-là inédits.
Forestera se construit de façon collaborative localement à travers le savoir-faire de son équipe, des planteurs péruviens et l’appui d’un réseau d’ONG, instituts de recherche, écoles, d’artisans chocolatiers. Jusqu’au 4 juin prochain, vous pouvez soutenir la création d’une ferme tropicale d’avenir sur la plateforme de financement participatif Wiseed. Grâce à une gestion des plantations intégrée et en circuit court, Forestera est capable de rémunérer ses investisseurs et de proposer un modèle économique rentable sur le long terme.
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