L'isolation écologique : quel matériau isolant choisir ?
Le 05/03/14 par cyrill.eLaine de verre, laine de cellulose, laine de chanvre, laine de mouton, laine de bois, liège expansé, chenevotte, polystyrène ? La question est récurrente : quel isolant écologique choisir ?
Une question cruciale : le choix de l’isolant écologique
L’isolation est une des clefs de l’habitat écologique. Lors d’une rénovation comme lors d’une nouvelle construction, une isolation réussie contribuera au confort thermique hivernal comme estival et permettra de limiter la facture énergétique d’un logement.
Mais quel isolant choisir : laine de cellulose, laine de chanvre, laine de mouton, laine de bois, liège expansé, chenevotte, polystyrène, laine de verre ?
Au premier abord, devant la multiplicité de l’offre, il est parfois très difficile de s’y retrouver.
Pour vous aidez à faire le bon choix, voici une synthèse réalisée par le magazine « La maison écologique« . Elle présente les principales caractéristiques des isolants.
Les données concernant le bilan environnemental doivent être prises avec précaution car la manière de relater les résultats obtenus par les analyses de cycle de vie varie selon les acteurs. Par exemple, pour l’énergie grise, certains tiennent compte du transport, d’autres non, de même pour la gestion en fin de vie, l’énergie utilisée pour fabriquer le produit (renouvelable ou non)… Au final, l’énergie grise peut varier du simple au double pour un même matériau.
Cet élément mériterait selon le magazine une évaluation plus complète qui tienne compte de l’épuisement des ressources, de la fin de vie des matériaux, leur toxicité, des pollutions engendrées, impact social et économique (création d’emploi, )…
Des isolants peu transformés
Si l’on prend en compte l’ensemble de ces critères, au niveau environnemental et social, les meilleurs notes reviendraient aux isolants d’origine végétale et animale, peu transformés ou issus de matières recyclés.
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Grille de lecture
Tarif : ils sont donnés à titre indicatif et susceptibles de varier selon les revendeurs.
Coefficient de conductivité thermique Lambda (λ) : plus il est faible, plus le matériau est isolant
La résistance thermique R : dans ce tableau, la résistance thermique est fixée à 5 ce qui correspond à une bonne isolation des murs. R est obtenu en divisant l’épaisseur d’un matériau (en mètre) par son lambda.
La capacité hygroscopique : c’est la faculté d’un matériau à absorber le surplus de vapeur d’eau quand l’air est trop humide et à la restituer lorsqu’il s’assèche.
Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d’eau (μ, mu) : il indique la capacité d’un matériau à laisser diffuser la vapeur d’eau. Plus μ est élevé, plus la résistance est grande et moins la vapeur d’eau peut traverser la paroi. Cette valeur est intéressante pour composer une paroi la plus perspirante possible.
Le classement au feu : il est régi selon les Euroclasses. La classe A regroupe des produits ne contribuant pas ou très peu au développement du feu. A l’opposé, dans le classe F, se trouvent les matériaux n’ayant démontré aucune performance contre la propagation du feu.
Le déphasage d’un matériau : il joue un grand rôle pour le confort thermique d’été de l’habitation. Il représente la durée entre le moment où la température est la plus élevée à l’extérieur et celui où elle est la plus élevée à l’intérieur. On privilégiera dans les régions concernées par les surchauffes estivales, un isolant de toiture ayant un déphasage d’au moins 10 heures pour que l’onde de chaleur extérieure du milieu de journée atteigne l’intérieur de la maison durant la nuit.
Merci beaucoup à « La maison écologique » pour m’avoir autorisé à reproduire ce document. Si vous souhaitez avoir des renseignements complémentaires sur les isolants écologiques, je vous invite à découvrir le numéro 49 de ce magazine. Il est dédié à cette thématique.
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[…] Tous cela montre bien la difficulté à avoir un discours accessible car il n'y a pas UNE solution miracle mais des solutions qui répondent mieux à une situation donnée. Le choix fait partie du métier du bâtiment qui, … […]
Merci beaucoup pour les infos! Choisir un isolant écologique n’est pas facile:
coton recyclé à partir des bornes relai de depot de vetements,
c’est ce qu’on me propose d’insuffler pour des combles perdus
quelqu’un connait il?
merci de votre reponse
salam tout ca c tout cher pour moi j irai au marché au puce c est mieu je vai acheter du carton d arabes ses pas ecologique mais ses economique
ce tableau se proméne depuis pas mal de temps avec toujours les mêmes chiffres qui peuvent laisser perplexes, même si l’on n’est pas un spécialiste.
Si l’on regarde l’effet de serre, comment les ouates de cellulose et le fibre de bois ont im impact négatif (donc vertueux) alors que le chanvre a un impact positif (donc "mauvais") et surtout 6 fois supérieur au lin alors que les système de production sont exactement les m^mes : tous simplement parce que les critères d’analyse ne sont pas les mêmes
Ce genre d’exercice est trés dangeureux et peu professionnel
Bonjour,
Si vous êtes interessé par l’isolation avec des panneaux de lin, il y a pas mal d’info sur ce site : http://www.lelin-cotenature.fr/FR/Isolation-hydrique-1-16.html.
Je pense que le lin reste une des meilleures solutions écologiques pour isoler sa maison. En plus, c’est un bon isolant thermique et acoustique.
bonjour
votre site etres interesent car l’on trouve bouceau de chose interreent sur tout le tebleau
Pour ceux que l’isolation chanvre intéresse, il existe notamment les produits "Biofib", 100% naturels et produits en Vendée (principe de coopérative avec les agriculteurs locaux qui cultivent le chanvre utilisé).
J’arrive certainement longtemps après la bataille mais de la Ouate de Cellulose soufflée à 45 € /m2 TTC, c’est un peu exagéré. Il n’est pas rare de trouver aujourd’hui des propositions situées entre 20 et 30 € du m2, ce qui me paraît beaucoup plus cohérent.
Et oui, au bout de 20 ans, la laine de verre a perdu toute son efficacité. Elle s’est tassée, et plus rien n’isole votre habitat.
Oui, il est vrai qu’un des éléments pour un isolant écologique est de regarder sa provenance. S’il a été fait à l’autre bout du monde, ce n’est pas très écolo !
Bonjour, j’ai de la laine de verre depuis 20 ans entre les solives sous toiture en tuile. Un artisan m’a dit qu’elle avait perdu 70 % de son efficacité, à cause de la prise d’humidité principalement. Il me propose une ouate de cellulose soufflée à 45 € /m2 TTC. Est-ce une réalité (perte de pouvoir de la laine de verre) et prix raisonnable ?
Quand on veut acheter un isolant écologique, mieux vaut également regarder ce qui se fait près de chez nous. Par exemple dans les Vosges, on a la chance d’avoir une usine de ouate de cellulose. Ça évite le transport des matériaux à l’autre bout de la france !
[…] en laine de mouton fait partie de la famille des isolants écologiques tout comme le chanvre, la ouate, la cellulose, le bois, le lin, le liège ou encore les plumes. […]
[…] Un tableau comparatif des différents isolants écolo […]
est-ce que la laine de roche est compatible pour une paroi perspirante. j’etudie un projet de maison ossature bois comme auto-constructeur.
Bonjour,
J’ai isolé mes combles avec de la ouatte, la mise en oeuvre nécessite de louer une machine à insuffler (~100€ la journée).
Par contre c’est très simple à utiliser, facile à mettre en oeuvre s’il s’agit d’un simple épandage (je ne me serais pas risqué à remplir des caissons muraux par exemple, ça me semble complexe d’avoir la certitude que la densité de l’isolant est la bonne dans ce cas de figure…) – par contre, masque obligatoire, ça fait énormément de poussière!!. Pour le coût, faites faire le calcul par la personne à qui vous allez acheter la ouatte, car il saura vous donner le volume à déverser en fonction de l’épaisseur voulue en tenant compte du tassement qui aura lieu après la mise en oeuvre.
Pour ma part, j’ai mis 30 cm d’épaisseur pour les combles, car c’est une partie de la maison où les déperditions sont les plus importantes. Pour le coût, je ne sais plus, car j’en ai mis ailleurs aussi…. mais pour un isolant écologique, cela reste sans doute le meilleur rapport qualité/prix…
J’aimerais isoler des combles 120m². Je pensais utiliser de la ouate de cellulose à deverser moi-même. Est ce difficile à faire? A combien ça me reviendrait environ sachant qu’il m’en faudrait 20 cm je pense ? Merci d’avance pour vos réponses .
En tous cas, la laine de roche, ce n’est pas très écologique comme isolant 🙁
Merci pour le document. Pour de l’isolation phonique, des artisans m’ont proposé de la laine de roche mais je vais plutôt les orienter vers de la ouate de cellulose en plaque car cela a l’air bien plus efficace.
Bonjour Brice,
est-ce que le document ci-après peut vous aider et répond votre question.
Bien choisir son isolant.
Bonjour, Merci pour le tableau comparatif, il est très intéressant. Ma problématique est surtout phonique. Par rapport aux différentes données du tableau, j’aurais bien voulu trouvé les densités des matériaux. Pour une isolation phonique, puis-je me fier au temps de déphasage pour évaluer l’efficacité des matériaux dans ce domaine? MercI
Merci pour votre article sur ces nouveaux matériaux isolants, il est bien rédigé et renseigné.
Merci Bernard pour vos encouragements. 🙂
Bonjour
Le site d’Isover (qui annonce en tout petit que c’est un site d’Isover mais ressemble à un site d’ “intérêt général" si on ne regarde pas dans le détail) à un objectif commercial. Si ce site apporte beaucoup d’informations intéressantes, son objectif est clairement de démontrer que la laine de verre est la solution à tous les problèmes. Et donc à présenter les choses dans ce sens, sans raconter trop de mensonge – mais sans se l’interdire et en étant très souvent au-delà des limites de l’honnêteté intellectuelle.
Par exemple, le confort d’été (« http://www.toutsurlisolation.com/Comprendre-l-isolation/Principes-d-une-bonne-isolation/Idees-recues/Hiver-et-ete ») : une étude du COSTIC (Chercher « costic confort d’été » sur votre moteur de recherche) démontre sans ambigüité que l’isolation entraine une surchauffe conséquente des bâtiments en période chaude – et Isover ne peut ignorer l’existence de cette étude.
Autre exemple, les affirmations sur la possibilité d’utiliser des fibres de laine de mouton comme liant pour les laines végétales (« http://www.toutsurlisolation.com/Choisir-son-isolant/Materiaux-isolants/Laines-vegetales/Laine-de-chanvre ») sont totalement fausses – dans tous les process de fabrication des laines végétales ont utilise des fibres de polyester qui en fondant partiellement vont lier les fibres végétales entre elles ; essayé de faire fondre de la laine de mouton ! Les techniciens d’Isover sont très compétents (j’ai quelques raisons de le savoir) Donc, en déduire que les laines végétales contiennent des organochlorés est totalement malhonnête.
Je pourrai continuer sur les comparaisons entre les performances environnementales des matériaux, basée sur les FDES. Mais cela devient très technique et encore plus vicieux (au sens propre).
Tous cela montre bien la difficulté à avoir un discours accessible car il n’y a pas UNE solution miracle mais des solutions qui répondent mieux à une situation donnée. Le choix fait partie du métier du bâtiment qui, contrairement à ce que l’on encourage à penser, est un des plus long à apprendre. Votre site n’en a que plus de mérite et d’intérêt.
Bonjour à tous,
Je ne sais pas vous mais moi, je trouve que l’on a vraiment du mal à trouver une information accessible sur l’isolation. C’est pour cette raison qu’il me semblait intéressant de mettre un tableau comparatif en ligne sur ce sujet. Pour autant, vos remarques sont importantes. Je vais donc ajouter ces éléments à l’article et préciser que certaines données sont à prendre avec des pincettes.
Pour le reste, lorsque l’on cherche des informations sur l’isolation sur internet, on tombe souvent sur le site "www.toutsurlisolation.com", ce site est issu de la marque isover et donc de Saint Gobain. Je vous invite à visualiser les informations qu’il donne sur les isolants écologiques et les isolants minéraux.
Par exemple, si le site prend soin de lister les additifs éventuels contenu dans les isolants écologiques, il ne précise pas ces informations pour les isolants minéraux mais met seulement des signes de ponctuations (3 petits points… Vraiment objectif.
Laine de verre : Origine minérale : sable, verre recyclé (calcin)…
Laine de roche : Origine minérale : basalte, laitier, briquettes reconstituées…
Laine de chanvre : Origine végétale : fibre de chanvre, liants éventuellement d’autres matières premières (coton, lin, laine de mouton…), traitement antifongique, insecticide, ignifugeant, selon les produits.
Laine de bois : Origine végétale : fibre de bois, émulsion latex ou paraffine, fibres de polyester…selon les produits.
Cela me semble donc important qu’il y ait d’autres informations que celles données par Isover d’autant plus que consommerdurable est un site ouvert où chacun peut partager son expérience et donner son avis.
Bonjour,
C’est vrai que les critères retenues et les méthodes utilisées pour réaliser une ACV peuvent faire varier significativement les résultats. Il faut aussi prendre en compte que mettre une valeur sur tel ou tel type produit est trés risqué et n’a pas beaucoiup de sens. Il peut y avoir plus de différence entre 2 laines de lin qu’entre une laine de lin et une laine de chanvre.
Toutefois, il y a réellement des abération dans ce tableau. Quand on sait comment sont cultivés et transformés le lin et le chanvre, et que l’on sait également que les fabrications des laines de lin et des laines de chanvre sont totalement identiques, il devient évident que l’effet de serre des laines de chanvre ne peut être que meilleur que celui des laines de lin
Or il est annoncé comme étantplus de 7 fois supérieur. C’est du n’importe quoi.
Par ailleurs, s’attarder à 0,001 point sur les coéfficients de conductivité thermique montre que l’on a aucune notion de ce type de mesure sur ces matériaux. A ce niveau, on est bien en dessous des marges d’erreurs.
Ce type de publication a des effets desastreux sur la crédibilité des produits et des conséquences parfois trés lourdes. L’honnéteté voudrait que ce tableau soit retiré de votre site
Merci d’avance
Bonjour Renaud, Bonjour Yann
Merci pour les précisions sur les tarifs. Peut-être que les prix ont évolué à la baisse depuis la publication du tableau en mars 2009 ?
Concernant, l’analyse du cycle de vie l’article précisait qu’il s’agissait d’un vrai casse-tête car la manière de relater les résultats obtenus par une analyse de cycle de vie varie selon les acteurs. Par exemple, pour l’énergie grise, certains tiennent compte du transport, d’autres non, de même pour la gestion en fin de vie, l’énergie utilisée pour fabriquer le produit (renouvelable ou non)… Au final, l’énergie grise peut varier du simple au double pour un même matériau.
Selon eux, il faudrait aussi que l’évaluation soit plus complète et tienne compte de l’épuisement des ressources, de la fin de vie des matériaux, leur toxicité, des pollutions engendrées…
Bonjour,
@Renaud: effectivement, certaines données sembles étranges, que la consommation en énergie primaire de la fabrication de panneaux de chanvres soit la même que la laine de verre laisse songeur. Cela doit dépendre des fournisseurs, en effet, certains utilisent des matières plastiques pour "lier" les fibres de chanvre, mais je pensais que la proportion était très faible. Par contre, la culture du chanvre ne nécéssitant ni engrais, ni pesticide, ni arrosage, cela devrait compenser…
Même chose pour le bois, il s’agit je crois souvent de déchets de bois qui sont utilisés, et le liant utilisé peut être leur propre résine, de plus le bois stocke le CO2, je trouve ces valeurs étonnantes…
Bonjour,
Si l’objectif de ce tableau est louable, il semble qu’il y ait pas mal d’informations sujette à caution.
Concernant le prix des différents isolants, ils est différents des prix que je constate quotidiennement avec quelques gros écarts. Par exemple sur le lin pour R=5 le prix max est autour de 30 € pour une fourchette de 35 à 40 donnée. Idem sur le bois et le chanvre.
Concernant le bilan environnemental, j’aimerais connaitre la méthode utilisée. J’ai essayé de trouver l’association indiquée en bas de l’image mais 0 réponses sur Google.
Les résultats m’étonnent. J’essaierais de mettre la main sur ce numéro pour voir cela.
Cdt,
Nous aurions aimé tout faire dès le départ, mais cela demande un budget très conséquent, et d’autre part, le fait que l’on bénéficie de crédits d’impôts pour certains aménagements a pour conséquence que certaines entreprises se gavent en gonflant leur prix d’autant, prétendant qu’ensuite on sera gagnants grâce au crédit d’impôts.
Du coup, nous avons fait en sorte que les évolutions futures soient faciles à réaliser: le ballon d’ECS dispose d’un serpentin supplémentaire et la tuyauterie est passée jusqu’au toit, et une partie de la gaine du puits canadien a été posée sous les fondations et est en attente à l’extérieur.
Merci Yann pour ces précisions.
Si je comprends bien, vous avez conçu une maison qui évoluera facilement grâce à des améliorations (solaire thermique, etc…) que vous pourrez réaliser pour diminuer sa consommation d’énergie lorsque vous aurez un budget disponible . Je trouve que c’est vraiment génial d’avoir eu cette idée.
Re,
D’accord pour le déphasage, le plus intéressant pour cela semble être une toiture végétalisée, mais je n’ai aucune idée du (sur)coût…
Concernant le chauffage, il s’agît d’un insert/chaudière de 14kw (7 sur l’eau, 7 dans la pièce) avec un rendement de 76%… sauf qu’on ne l’a certainement jamais atteint, le bois que nous avons acheté n’était pas sec, contrairement à ce qu’avait annoncé le vendeur, il y a donc eu du gaspi!
Malgré tout cela restait trop puissant (20° dans les chambres et 23° dans la salle), et pas de possibilité de réglage. Du coup nous passons sur un hydro-poêle à pellet de 10-11 kW (rendement > à 90%), cela permettra de mieux gérer la température sur l’eau (et dans le ballon tampon) et dans la pièce, d’automatiser le fonctionnement et de faire des économies d’énergie supplémentaires. Par ailleurs, ce système nous permet aussi de chauffer l’eau sanitaire, le ballon tampon se "décharge" dans le ballon sanitaire au dela d’une température définie.
Pour la VMC, le budget était assez serré et nous avons opté pour une simple flux hygro. Nous avons fait le choix de "mettre le paquet" sur l’isolation dans un premier temps, puis de réaliser au fil de l’eau et en fonction de nos liquidités [sic…] d’autres parties du projet (puits canadien, et panneaux thermiques notamment).
Une maison ecolo/BBC clés en mains nous aurait coûté 2500€ au m², ce qui était hors de portée, il a donc fallu faire des concessions et se réserver pas mal de travaux pour dimminuer ce montant de moitié, ce qui reste relativement cher! Au fur et à mesure des aménagements supplémentaires, nous devrions encore abaisser notre consommation d’énergie.
Bonjour Yann,
Le déphasage me semble être un élément important à prendre en compte. Si le changement climatique engendre une élévation de température comme cela est prévu, c’est un facteur qui ne doit pas être écarté. J’ai l’impression qu’il est encore souvent négligé et dans ce domaine les isolants minéraux n’offrent pas les meilleures performances.
Concernant le chauffage, il s’agît d’un poêle ou d’une chaudière ?
Le rendement était-il bon ?
Avez-vous mis en place une ventilation double flux ?
Bonjour,
J’ai fait construire il y a 2 ans maintenant, et réalisé moi-même l’isolation. Cela n’a pas été facile de choisir un isolant écologique, et je me suis basé sur des ouvrages de JP Oliva, très détaillés.
Au final, en terme de λ et de R, il y a peu de différences entre les différents isolants, sauf la tenue dans le temps (tassement de la laine de verre par exemple).
Les facteurs déterminants pour nous ont été: le coût, la facilité de mise en oeuvre, la capacité hygroscopique, la résistance à la diffusion de vapeur d’eau et le déphasage.
Le meilleur rapport qualité/prix semblait au momment être la ouatte de cellulose. Son inconvénient pour moi: insufflation à la bonne densité dans les murs. Au final, nous en avons donc utilisé pour les combles perdus, soufflé en vrac entre les solives sur 30 cm; et également en isolant phonique entre étage et RDC, c’est le fournisseur qui a calculé la quantité à insuffler en fonction de le densité à obtenir et du volume à combler.
Pour les murs, nous avons opté pour des panneaux de chanvre, faciles à mettre en oeuvre entre les montants de l’ossature, ainsi qu’un frein-vapeur cellulosique. La résistance à la vapeur d’eau devant se faire, quand cela est possible, de la plus grande résistance, côté intérieur, à la plus faible, côté extérieur, de sorte que la vapeur d’eau pénètre plus difficilement dans les parois côté intérieur et que son évacuation soit facilitée côté extérieur.
Pour les parties en rampants, nous avons mis des panneaux de fibre de bois de 2 cm d’épaisseur sous la toiture (intéressant en termes de déphasage pour l’été), ménagé un vide d’air de 4 cm, puis 20 cm de laine de mouton qui a des propriétés hygroscopiques très intéressantes (régule l’humidité sans perdre son pouvoir isolant [la ouatte un peu également] contrairement à la laine de verre ou de roche.)
Bilan: Le certificat énergétique, calculé avec le logiciel du CSTB donne un valeur théorique de chauffage à installer (cette valeur est automatiquement majorée de 20% par rapport à la réalité) de 7kW
sur le papier, la maison est très largement au dessus de la RT2005. En réalité aussi, sauf au niveau des coffrages des volets roulants (intégrés au murs), ce à quoi nous allons remédier en posant (un jour, selon les finances…) des volets battants et en isolant les coffres.
Malgré ce défaut d’isolation, nous avons brulé un peu plus de 5 stères pour chauffer tout l’hiver 105 m² (nous avions même trop chaud car il est très dur de réguler un chauffage bois, nous allons donc passer au pellet l’hiver prochain).
Depuis presque un mois, il n’y a plus de chauffage.
L’été dernier, la température intérieure est restée très supportable, en prenant soin d’occulter les parties vitrées exposées au soleil.
Au niveau coût, entre 5000 et 6000 euros de matériaux (compris 130m² de frein vapeur et le scotch, et l’isolation phonique des cloisons). Le chanvre par exemple coûte à peu près trois fois plus cher que la laine de verre, la ouatte est meilleur marché que le chanvre, mais la laine de mouton est un peu plus chère.
Oui, il y a effectivement beaucoup d’autres solutions et la laine de roche n’est pas considérée comme très écologique.
Pour ceux qui ont les moyens, le liège semble vraiment être une bonne solution. En plus, il me semble que sa durée de vie est très élevée et qu’il peut être recyclé.
merci pour ces infos ! Je me posais justement la question, je pensais utiliser de la laine de roche mais je vois qu’il y en a beaucoup d’autres. Certains auquels je n’aurait même pas pensé…