Débusquer l'huile de palme et la boycotter
Le 06/12/12 par Vincent.FLa déforestation, voilà l’une des conséquences de l’huile de palme, une matière grasse d’origine végétale bon marché, de plus en plus répandue, de manière insidieuse. L’huile de palme est largement décriée pour ses effets nocifs sur l’environnement et la santé. Car à la déforestation il faut parfois ajouter l’exploitation des enfants, le risque sanitaire d’une consommation trop fréquente d’huile de palme, très riche en acides gras saturés, et la monopolisation des terres agricoles pour une mono-culuret, entraînant une perte catastrophique de biodiversité…
Si les gouvernements peinent à prendre et à tenir une position ferme à l’encontre de l’industrie palmique, les consommateurs bénéficient de quelques aides précieuses permettant de passer à côté de ces produits.
Une industrialisation galopante pour la palme, et une incitation politique trop faible :
A Bornéo, l’association Kalaweit témoigne des méthodes d’expansion des cultures de la palme. Des hectares de forêt brûlés, provoquant pollution jusque dans les ville, atteignant des pics de plus en plus élevés, et bien entendu, causant la diminution drastique des forêts, habitat naturel de bon nombre d’animaux aujourd’hui menacés d’extinction, dont les gibbons, orang-outan, panthères nébuleuses, nasiques ou le binturong.
La Malaisie et l’Indonésie sont les plus importants producteurs d’huile de palme avec 85% de la production mondiale.
La production de l’huile de palme est en augmentation constante en Amérique latine et en Afrique, et d’ici à 2020, la demande mondiale pour ce produit pourrait doubler : la Production mondiale d’huile de palme
Cependant, la nocivité du produit, déjà connue de la plupart des consommateurs (mais contestée par certains spécialistes, il faut le reconnaître), pourrait jouer des tours aux industriels qui l’exploitent.
En France, « l’amendement Nutella », visant à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme a été adoptée au Sénat le 7 novembre 2012. A ce sujet, WWF déplore que seul l’argument sanitaire ait été mis en avant, délaissant l’aspect environnemental de la critique.
Ferrero et les autres exploitants géants de la planète seront ils véritablement lésés par une mesure telle ?
Une seule solution, citoyenne, pour freiner l’industrialisation de l’huile de palme : le boycott :
Les intérêts économiques en jeu sur le marché de l’huile de palme semblent tellement primordiaux pour le commerce mondial que seul un boycott massif apparait comme une solution efficace à court terme. Une désapprobation civile forte incitera peut être les dirigeants à plus de rigueur sanitaire ET environnementale. Après tout, la France se veut « exemplaire », aux dires de son président, en terme de responsabilité écologique. Il sera peut être bientôt temps de statuer fermement au sujet de l’exploitation industrielle de l’huile de palme, un des fléaux planétaires.
En attendant une réponse forte des politiques, plus qu’espérée, les citoyens peuvent agir. Bien que les industriels et les publicitaires affiliés aient redoublé d’inventivité pour masquer la présence de ce produit peu tentant de part sa réputation sulfureuse, voire malsaine, les associations rendent coup pour coup, délivrant les armes de décodage nécessaires pour ne pas se faire berner.
Les multiples appellations de l’huile de palme :
- Huile végétale
- Elaeis guinensis ( nom scientifique de l’huile de palme)
- Palm oil kernal
- Sodium palm kernelate
- Palmalein, Palm olein
- Palmatic acid, Hexadecylic acid
- Palm fruit oil
- Hydrated palm glycerides
- Palmate
- Palmitate
- Cetyle palmitate
- Octyle palmitate
Par défaut, tous les noms contenant la racine PALM.
Appellations cachées, susceptibles d’être de l’huile de palme :
- Sodium laureth sulfate (dans les cosmétiques, shampoing, dentifrice) : peut éventuellement provenir de la noix de coco
- Sodium lauryl sulfate (SLS) : peut provenir du ricin
- Sodium lauryl lactylate
- Sodium lauryl sulfoacetate : peut provenir de la noix de coco
- Sodium isostearoyl lactylate
- Sodium dodecyl sulfate (SDS ou NADS) : peut provenir de la noix de coco
- Steareth -2, Steareth -20
- Cetearyl alcohol : alcool cétylique/cétylique
- Stearic acid : peut provenir de la noix de coco
- Glyceryl stearate
- Emulsifiants E422, E430-436, E470-483, E493-495
Voilà pour ce tour d’horizon, je vous invite à consulter les articles ci-dessous pour en savoir plus sur la présence d’huile de palme dans les aliments de consommation courante.
Bon appétit !
*
En savoir plus :
- Huile de palme, le point sur un aliment contesté
- Un an sans huile de palme, un bilan
- Eviter les dentifrices toxiques ou à l’huile de palme
- Noël et les chocolats truffés d’huile de palme
- fFut-il revoir notre point de vue sur l’huile de palme ?
[…] http://www.consommerdurable.com/2012/12/debusquer-alimentation-huile-palme-boycotter-deforestation-k… […]
[…] Sodium laureth sulfate (dans les cosmétiques, shampoing, dentifrice) : peut éventuellement provenir de la noix de coco Sodium lauryl sulfate (SLS) : peut provenir du ricin Sodium lauryl lactylate Sodium lauryl sulfoacetate : peut provenir de la noix de coco Sodium isostearoyl lactylate Sodium dodecyl sulfate (SDS ou NADS) : peut provenir de la noix de coco Steareth -2, Steareth -20 Cetearyl alcohol : alcool cétylique/cétylique Stearic acid : peut provenir de la noix de coco Glyceryl stearate Emulsifiants E422, E430-436, E470-483, E493-495 [Débusquer l’huile de palme et la boycotter sur ConsommerDurable.com] […]