Thème du mois : écomobilité. Les vélos-taxis
Le 09/10/12 par Vincent.FLa rue de Muy, petite impasse logée derrière les gares lilloises, abrite les locaux d’une jeune entreprise en développement dans le secteur de l’écomobilité, Cycloville. Il s’agit d’un service de vélos-taxis urbains.
Au rez-de chaussée d’un bâtiment en préfabriqués, deux bureaux et un atelier. Tandis que Romain répare dans ce dernier les rayons brisés d’une roue d’un des « City Cruiser » de la flotte lilloise, 3 commerciaux pianotent et prennent les appels dans un bureau tandis qu’Antoine Duthoit, le PDG, me reçoit.
Inspiré d’une initiative allemande, le service de vélo-taxis Cycloville s’est développé par franchise au cours de ces 5 dernières années et est aujourd’hui présent dans une dizaine de villes en France :
Lille, Arras, Amiens, Compiègne, Caen, Rennes, La Rochelle, Bordeaux, Toulon, Nice, Lyon et Annecy.
Une initiative qui a trouvé sa place en milieu urbain :
On aurait pu craindre que les vélos-taxis ne trouvent pas leur place dans des villes qui bien que prônant de plus en plus les solutions alternatives à la voiture, disposent d’une offre déjà conséquente en la matière : VLS (vélos libre-service), transports en commun (tram, métro, bus), vélos personnel, et autres auto-partages ou co-voiturages.
Mais Antoine Duthoit affiche sa sérénité. Notamment face aux chauffeurs de taxis, seule véritable opposition a l’initiative Cycloville. Le « débat est mal placé » affirme-t-il. « Aujourd’hui tout le monde à conscience d’avoir le choix, parmi les opportunités de déplacement : bus, métro, tram, V’Lille, vélo perso, vélo de location, segway, autopartage, véhicule avec chauffeur qui font de la concurrence directe aux taxis ».
Son système n’entre pas non plus en concurrence avec les chantres de l’écomobilité car il ne vise par expérience, pas les même usagers. Ainsi, de 11h à 19h, du lundi au samedi, Cycloville propose trois types de services distincts…
Le transport de personnes :
Ses clients sont essentiellement des personnes actives mais connaissant des problématiques de mobilité (non-voyants, personnes mal entendantes, personnes agées), percevant « avant tout l’aspect pratique », d’un transport sur mesure avec un chauffeur qui vous accompagne et la création d’un lien. Les trajets sont en moyenne d’un kilomètre pour ce public, constitué surtout de personnes qui, pour certaines, ne sortiraient pas de chez elles sans ce service.
Egalement au programme des tournées, les retours d’école, ou les trajets école-sport-sport-maison. De nombreux parents préfèrent opter pour l’option vélo-taxi pour le transport régulier de leurs enfants. Cette forme de transport semble présenter un aspect rassurant.
Les livraisons par vélos-taxis :
Que l’on ait besoin d’un vélo taxi pour transporter ses courses jusque chez soi ou que l’on soit une entreprise ayant besoin de livrer un colis en ville, Cycloville assure un rôle de transporteur de marchandises autant que de passagers. Bien sûr, l’habitacle du véhicule limite la taille du colis.
5 euros la course HT.
Les visites guidées et commentées :
Visant avant tout les touristes, Cycloville propose également des visites commentées (ce ne sont pas des guides homologués, on dit alors qu’ils « commentent », en tout cas, ils ne « guident » pas). Intelligemment balisées, elles évitent l’écueil du piège à touriste, proposant une sortie des sentiers battus, tracée par des connaisseurs.
Visite d’une heure. 23 euros pour 2 personnes.
Les vélos-taxis de Cycloville en chiffres :
Compter 3-5 euros par trajet moyen, pour une distance de 2-3 km.
Pour une course : 1 euro de prise en charge par personne + 1 euro/km/personne.
12 City cruiser, dont 5 actifs intra-muros (pour Lille). Les autres sont utilisés en cas d’augmentation de la demande, comme au cours d’évènements où un partenariat a pu être monté, ou encore pour des démonstrations. Exemple, lors du World Forum (forum ayant pour thème l’économie responsable), Cycloville met en place des navettes gratuites entre la gare et le Forum (financées par l’organisateur de l’évènement par le biais d’affichage publicitaire sur les véhicules)..
7 emplois ont été créés à Lille en 5 ans. Des CDI. En plus, 5 chauffeurs, à mi-temps ou temps plein, sont rémunérés à la course.
En France, 40 postes sont pourvus pour faire tourner les roues de Cycloville.
La suite page 2 : le city cruiser made in Europe, le financement de Cycloville et les pistes d’Antoine Duthoit pour le succès de l’écomobilité à la campagne.
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Bonjour Stéphane,
Merci pour ce commentaire, j’ai moi même signalé une erreur dans les villes citées.
Par contre, je vous invite à vous renseigner précisément avant de faire des commantaires.
En effet, le réseau Cycloville est toujours fort, il est toujours en croissance : nous venons d’ouvrir à Nice à avec ( City Cruisers) et à Lyon (avec 8 CIty Cruisers). Le réseau Cycloville est d’ailleurs le SEUL réseau de transport en Vélo taxi au monde, le seul qui sopit organisé et qui fédère plus de 10 unités sur un seul pays.
Je peux également vous confier que notre site web est en cours de remise à jour avec une nouvelle version à paraître très bientôt,
Pour ce qui est de ce que vous appelez "la mauvaise entente avec le gérant" étant totalment extérieur au Réseau Cycloivlle et ne vous connaissant pas, je ne prendrai pas le peine de vous répondre à ce sujet. Chacun voit midi à sa porte, vous avez du entendre un renssentiment de la part d’une personne ayant mal vécu un échec ?
En tous cas, je reste disponible et je méfforce de répondre objectivement à vos questions, commentaires : reseau@cycloville.com ou 06 10 84 89 00
Antoine Duthoit,
Directeur et fondateur du Réseau Cycloville
Bonjour à tous,
et merci pour cet article très intéressant.
Le phénomène des velos-taxis est en effet en plein boom et devrait intéresser de plus en plus nos politiques.
Je précise toutefois que plusieurs des villes citées ne sont plus sous franchise Cycloville, par mauvaise entente avec le gérant de l’enseigne basé à Lille. Les franchisés, contraints de se plier à des règles strictes fixées depuis Lille, ont préféré fuir le bateau et voler de leurs propres ailes. Bref, le "réseau" n’est plus ce qu’il était…