Ecomobilité, thème du mois. Part 4 : auto-partage
Le 26/10/12 par Vincent.FPour terminer ce théma consacré à l’écomobilté, intéressons nous à l’auto-partage.
A quoi bon posséder un véhicule qu’il faudra entretenir, garer et assurer alors qu’on ne s’en servira que quelques fois dans l’année ? L’auto partage est une solution qui, ajoutée au covoiturage ou au développement des moyens de transport doux permettent de rationaliser l’utilisation de la voiture. A l’avenir, les voitures seront elles la propriété exclusive de leurs conducteurs ?
Auto-partage et co-voiturage : à distinguer
Auto-partage et covoiturage sont deux choses distinctes. En ce qui concerne le co-voiturage, il s’agit de mutualiser l’utilisation de son propre véhicule avec d’autres voyageurs, afin d’éviter de le conduire « à vide ».
L’auto-partage, fonctionne à peut près comme le vélo en libre service, à la différence qu’il n’est pas encore aussi bien implanté dans nos villes (à Lille, 60 véhicules disponibles sur toute la métropole).
- il s’agit de s’inscrire auprès d’une compagnie possédant un parc automobile destiné à être mis à disposition des automobilistes 24h/24 et 7j/7 pour des usages occasionnels et de courte durée. Un abonnement permet d’y accéder. Ensuite, on réserve son véhicule pour une certaine durée. L’offre se décline souvent en forfaits : 1h/8km en Twingo, soit un trajet « courses » : 6,36 euros tout compris. Ne reste plus qu’à organiser un covoiturage en auto-partage et le déplacement devient vraiment plus écologique.
Coût de l’autopartage :
Le coût est généralement d’une trentaine d’euros pour l’adhésion, de 70 euros pour le dépot de garantie et il faudra également déposer un chèque de caution qui ne sera encaissé qu’en cas de sinistre responsable (500 euros minimum).
Reste à payer l’abonnement, de 5-6 euros par mois, et enfin, les 0,33 cts/km.
Ce n’est pas gratuit bien sur, mais vous réservez un véhicule par téléphone ou internet, vous le récupérez dans la station la plus proche de chez vous, quand vous le souhaitez, (en fonction de la disponibilité du parc). Plus de soucis de parking, d’assurance ou de frais d’entretien du véhicule.
Une autre forme d’auto-partage, entre particuliers :
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Entre particuliers : le propriétaire d’un véhicule le met à disposition d’autres personnes, le plus souvent via un site de mise en relation sécurisé entre particuliers. Il s’agit donc ici plutôt de location de véhicule entre particuliers. La différence majeure tient à la disponibilité du véhicule.
Autopartage entre particuliers : et l’assurance dans tout ça ?
Dans le cadre des initiatives privées, l’assurance est comprise dans les frais généraux. Lors d’un auto-partage entre particuliers, ou pour la location d’une voiture d’un particulier à un autre, la question de l’assurance ne pose pas de problème.
En effet, il suffira de prévenir votre assureur que le véhicule peut être conduit par un tiers (article 2111 du code de l’assurance oblige l’assureur à couvrir le conducteur d’une voiture si son propriétaire l’y a autorisé).
De plus, une loi Badinter de 1985 assure tout conducteur d’un véhicule assuré, même s’il n’y est pas autorisé officiellement par le propriétaire. En gros, seul un conducteur ayant volé la voiture ne sera pas couvert.
Point important, la confiance. Entre particuliers, il vaut mieux fonctionner au feeling. Pour ce qui est de la caution, vous pouvez demander à ce qu’elle soit déposée en liquide en échange d’un reçu. Si c’est un chèque, demandez également la photocopie d’une pièce d’identité.
Les chiffres de l’auto partage en France : 5 000 utilisateurs en 2008, 10 000 en 2010, 25 000 en 2012.
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Quel avenir pour l’autopartage ?
… et pour la voiture en général ? A Paris, une des villes les plus engorgées par la circulation automobile, pas moins de 6 offres d’autopartage ont vu le jour (Autolib’, Carbox ou autres Citizen car). Si bien qu’à cette heure, seul 1 parisisen sur 2 est propriétaire d’un véhicule. Alors bien sur, dans la plupart des villes, le nombre total de voitures disponibles en auto-partage ou en location n’est pas encore proportionnel au nombre d’usagers potentiels. C’est sans compter que cette offre vient simplement compléter une gamme de proposition de locomotion très diversifiée : vélo personnel, transports en commun, VLS, vélo-taxi et maintenant autopartage et covoiturage. A terme, la voiture ne prendra peut être pas plus de place en ville que le vélo il y a 20 ans…
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En savoir plus :
- La page location de véhicules sur consoloc
- Partie 1 : Tout faire à vélo
- Partie 2 : Les vélos-taxis
- Partie 3 : le co-voiturage
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