Défi du mois : acheter toute son alimentation en vrac - 2
Le 10/09/12 par Vincent.FUne semaine après avoir lancé l’opération, voici le temps des premières conclusions et de nouvelles interrogations.
Acheter toute son alimentation en vrac, c’est possible, mais pas forcément facile… à moins de s’adapter en opérant quelques modifications.
La principale serait de stopper la fréquentation des super et hyper marchés pour les produits alimentaires et de réajuster son régime alimentaire..
Explications : les fruits et légumes produits le plus près de chez moi se trouvent sur les marchés, et non sur les étals des grandes surfaces, toute mention « origine : France » soit-elle apposée.
Comment tout acheter en vrac au quotidien
Au marché, fruits et légumes en vrac, pas cher, local, de saison et sans emballages
Fruits, légumes, viande, il est possible de réduire drastiquement les emballages en achetant en vrac, sur un marché.
Instaurer le dialogue avec les maraichers sera bénéfique : origine du produit, conseils de conservation, méthodes de préparation…
Selon le précepte locavore, pour réduire au maximum l’impact de sa propre consommation sur l’environnement, réduire les coûts tout en favorisant l’économie locale, il faut n’acheter que des produits cultivés/élevés à moins de 160 km du lieu de consommation.
Autant dire que ce n’est pas évident pour de nombreuses denrées : lait, beurre, café, thé, sucre et épices… on peut s’en tirer sans trop de difficultés pour les fruits et les légumes. Ils seront la plupart du temps de saison et vendus en vrac, pour pas cher. Il est aisé dans ce cas de réduire ses emballages en refusant les sacs plastiques tendus par les maraîchers, en leur substituant nos propres emballages récupérés de courses antérieures (qui ne possède pas un petit stock de sachet en plastiques chez lui ?), disposés dans un cabas, un caddy ou un sac quelconque, mais réutilisable.
Pour la viande, manger local et réduire ses emballages implique d’acheter au prix fort des produits de qualité. Cela entraîne une diminution de la fréquence des repas carnés car la viande de boucher local, souvent bio, est deux fois plus chère mais au moins quatre fois meilleure que la viande d’élevage industriel trouvée sur les étals des grandes surfaces. De plus, pour l’emballage, le boucher que je fréquente emballe sa viande dans du papier recyclé et recyclable.
Le coût de l’alimentation n’augmente pas, au contraire, cette approche permet de reconsidérer son régime alimentaire et son rapport à la nourriture tout simplement.
Par contre, pour ce qui est des pâtes, du riz, du café, des céréales, et des épices, comment faire ?
Pâtes, riz, café, céréales, en vrac : où les trouver ?
Les super – hyper marchés et la mode de la vente « en vrac » :
Certains hyper ou super marchés pratiquent aujourd’hui la vente en vrac. Ici, mon avis est mitigé. En effet, l’initiative est sympathique, mais la place minuscule réservée à ce mode appelé parfois self-discount, est un peu ridicule, ainsi que le choix de denrées proposé.
Dans le Auchan ou j’ai du me rendre en voiture (déjà, ça commençait mal), quelle surprise de découvrir les deux rayons self-discount… Tout d’abord, à la vente en vrac à proprement parler, n’est consacré qu’un demi-rayon, mais peut importe pourvu qu’il soit intelligemment fourni. Ce n’est pas le cas. La moitié de l’espace est prise par des distributeurs de bonbons (en vrac donc). Le reste, partagé entre pâtes, riz, café, farines et céréales. Nouvelle déconvenue : la plupart des bacs sont vides. Notamment ceux des farines et de quelques sortes de pâtes. Quid du succès ou de l’abandon est au rendez-vous ?
Autre couac : l’emballage se fait dans un sachet plastique. Mais pour cela nous savons qu’Auchan y est obligé, pour des raisons sanitaires et de coût. Comme ce fut expliqué dans un article précédent, il est possible, voire conseillé de venir avec ses propres conditionnements, de type sacs en papier réutilisables, ou alors de réutiliser le sachet plastique obtenu à la première venue.
Le saviez-vous ? Il ne faut pas trop vite jeter l’opprobre sur le fonctionnement des rayons en vrac d’Auchan, notamment quant aux sacs plastiques distribués. Pour rappel, ils sont moins énergivores à produire que des sacs en papier.
Malgré tout cela, les prix sont très intéressants. On ignore cependant la provenance des produits. Mais les pâtes Farfalles à 75 centimes le kilo, ça a quelque chose d’imbattable. Du riz blanc à 94 centimes d’euros le kilo, du café arabica, à moudre sur place ou chez soi, à 6,78 euros le kilo. 1,53 e pour 225 grammes.
Où acheter de l’épicierie bio de qualité en vrac sur internet ?
Vous pouvez bien sûr en trouver en Biocoop, mais c’est très cher. Sinon je vous recommande les produits bio de Il était une noix, qui propose de l’épicerie bio (du riz, du café, des tisanes, des noix, des épices, des céréales, …) en vrac et qui sont bio. Le service et les prix sont impeccables. Les colis sont en cartons recyclés (souvent réutilisés mais je trouve ça bien) et les emballages sont des sachets en vrac qui sont ingraissés si les produits sont gras ou fragiles.
Bilan : si vous ne voulez pas vous déplacer, c’est le TOP !
>La suite page 2 : et le goût dans tout ça ? Les biocoop. Peut-on tout acheter en vrac ?>
bonjour a tous et toutes,
apres la lecture de "zero déchets" je me lance pour mes premières courses en vrac ce samedi! j’habite maintenant la campagne donc je vais pouvoir surement trouver viandes et legumes en me renseignant un peu. (premier AMAP à 60 km donc question pas trés cohérent). Le gros défi va être celui du shampoing et du savon… euh non ! en fait le plus gros défi sera de faire partager ce projet et cette façon de faire les courses à la famille!… si vous avez des bons plans sur Bourgoin Jallieu je suis preneuse!
Bonjour,
Lancée depuis quelques temps dans le projet Zéro Déchet, j’ai commencé en douceur en observant ce qui remplissait le plus la poubelle: le yaourt, grand vainqueur! J’ai acheté une yaourtière et hop!
Je passe maintenant à la vitesse supérieure: je fréquentais déjà les rayons vrac de ma biocoop, le boucher et le marché pour les légumes de saison, je vais maintenant confectionner des sacs en tissus pour les transporter, suivant ainsi les conseils de Béa Johnson (Zero Waste Home, à lire!), + quelques bocaux à tendre à mon boucher pour emballer viandes et lardons, et hop!
Il me reste encore à trouver un certain nombre de produits qui ne sont pas si évident pour le vrac, à savoir l’huile et le lait (entre autres liquides…!). Si vous avez des adresses sur Marseille, chers amis!
Bonjour,
je m’étonne que personne ne parle des contenants consignés. Lorsque j’étais petite (dans les années 60), les épiceries consignaient les bouteilles de vin, de lait (qui était servi à la mesure), les pots de yaourt en verre, et beaucoup d’autres choses, ce qui n’obligeait pas à utiliser de l’énergie pour le recyclage de nombreux contenants.
Pourquoi personne ne parle-til de cette solutions ?
@macgyver
Entre autres choses, acheter en vrac permet de réduire ses embalages parceque vous mettez le produit dans un unique sachet en papier, quand la plupart des produits vendus de manière classique disons, peuvent présenter plusieurs emballages, carton, plastique, collant, ou autres.
De plus, dans ces magasins, mais aussi dans les grandes surfaces, vous pouvez réutiliser les sacs en papier, ou en plastique, de même au marché. cecidemande un peu plus d’organisation, mais si vous avez l’habitude d’utiliser un cabas pour vos courses, il suffit de prendre également quelques emballages (papier ou plastique) pour les produits que vous acheterez. Et les réutiliser autant que possible 🙂
En quoi acheter en vrac réduit-il le volume d’emballage ? Votre produit en vrac est forcément dans un sac, non ?
Merci,
j’achetais mes produits en vrac en bioccop mais je n’avais pas pensé à réutiliser les sachets et je trouvais ça trop bête de les jeter alors qu’ils ne m’ont servis qu’netre le magasin et le conteneur en verre du placard. Comme quoi parfois on oublie d’être simple…