Consommer Durable

Des idées lumineuses pour réduire l’éclairage public ?

Le premier arrêté du ministère du développement durable concernant l’extinction des éclairages commerciaux a été mis en application au 1er juillet 2012.

Sont concernées dans un premier temps les villes de moins de 800 000 habitants. Entre 1 heure et 6 heures du matin, enseignes, néons, panneaux et publicités lumineuses se feront donc discrets.

Réduire la facture de l’éclairage français :

Un objectif a été fixé pour 2018 : 3,5 millions d’enseignes éteintes en nocturne pour 1 terawattheure/an d’économisé. Cela représente la consommation annuelle de 370 000 ménages. Y aura-t-il toujours 3,5 millions d’enseignes en 2018 sachant que les points lumineux ne font que se multiplier au fil du temps.. nouvelles rues, nouvelles enseignes, nouveaux bâtiments, nouveaux éclairages ? Peut importe finalement, car si le décret est applicable depuis 10 jours, il n’est pas, pour le moment, strict. Il s’agit plutôt d’une nouvelle période de tests et d’expérimentations.

Vers une nouvelle gestion de l’éclairage :

Chacun y va de son inventivité et de ses moyens. Certaines communes, telles que Ballancourt, petite ville de l’Essonne, ont choisi de couper totalement l’éclairage extérieur. Du coup les habitants se plaignent le jour de l’insécurité nocturne.

D’autres villes choisissent de couper deux ou trois lampadaires sur quatre.

Que le distributeur soit allumé semble cohérent, mais que la banque brille de mille feux semble exagéré.

Lampadaires à détecteurs de mouvements, horloges astronomiques, des idées lumineuses :

Pour des agglomérations plus importantes telles que Lyon, l’équipement lumineux de la voirie a bénéficié d’un investissement important permettant l’installation d’éclairage à détecteurs de mouvements sur certaines portions de la ville. Surement le système le plus précurseur. Cependant, bien que le remplacement du parc des lampadaires soit inévitable à terme (40% sont âgés de plus de 25 ans), l’idée est plutôt de réfléchir à une gestion rationelle, c’est à dire écologique et économique, de l’éclairage. Ainsi, à Caen, la municipalité a fait installer des horloges astronomiques, systèmes permettant d’adapter la diffusion luminosité des éclairages à la luminosité naturelle du jour ou de la nuit…

Note : bien entendu, pharmacies et affichages municipaux ne sont pas concernés, de même que les affichages d’évènementiels culturels municipaux.

Les communes les plus modestes ont reçu une aide financière de l’ADEME, débloquée en février. 32 000 communes de moins de 2000 habitants devraient en profiter.

Il était temps !

La pollution lumineuse est néfaste à la santé et à la biodiversité. Elle représente de plus un gaspillage qu’il faut absolument contenir. En effet, la plupart des équipements aujourd’hui obsolètes éclairent vers le ciel. Elle ne fait qu’augmenter depuis des décennies, et progressera indéniablement si rien n’est fait à l’échelle des pays. Mais les choses évoluent : journées de sensibilisation (le Jour de la Nuit), et maintenant ces laboratoires d’études nationaux. Fiat lux, mais pas plein-feux…

Et vous, comment ressentez-vous ce changement dans votre commune ?

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