Voiture électrique : coût, autonomie, historique, vers un nouveau départ ?

Le 08/06/12 par Vincent.F

Bien que l’éco-mobilité soit, plus qu’une mode, une évolution rationnelle permettant de se déplacer en minimisant son impact environnemental, investir dans un véhicule particulier est encore un besoin réel pour beaucoup (2,2 millions de voitures neuves immatriculées en 2011, soit une baisse de 2,1 % par rapport à 2010).

Quels avantages ou inconvénients à choisir en 2012, d’investir dans une voiture électrique ou essence ? Quelles ont été les dernières évolutions et vers quoi tend concrètement le marché et l’évolution des comportements de consommation dans ce secteur de plus en plus concurrencé par les alternatives « éco-mobiles » ?

Voiture essence vs voiture électrique : les arguments connus et reconnus

Pollution : le carburant dégage beaucoup de CO2 dans l’atmosphère, responsable de l’effet de serre. Cependant, la voiture électrique a elle aussi son fardeau environnemental. La production, l’alimentation puis le traitement en tant que déchet, des batteries n’est pas écologiquement neutre… quant aux voitures fonctionnant à l’énergie solaire, ou à l’hydrogène, Fiat et d’autres constructeurs avaient travaillé sur divers prototypes au milieu des années 2000, proposant une autonomie de 200km (pour le véhicule solaire) mais le système de recharge optimal est encore à l’étude.

Les centrales fournissant l’électricité, au charbon, au gaz, ou par le nucléaire et très minoritairement,  par l’héolien ou le solaire… sont également sources de pollution.

La comparaison des bilans écologiques, de la conception puis de l’utilisation et enfin, du traitement d’un véhicule électrique comparé à celui d’un véhicule traditionnel doit être assez équilibrée en terme d’impact sur environnemental.

Coût : tandis que le carburant essence est de plus en plus cher à la pompe, l’électricité nécessaire à l’alimentation des batterie est moins coûteuse. A l’achat, le véhicule en lui même est bien plus cher en version électrique qu’en version thermique, cela étant du notamment au coût très élevé de la conception des batteries.*

La voiture électrique bénéficie de primes gouvernementales intéressantes. Cela dit, c’est une réduction de son prix d’achat qui pourrait susciter un véritable engouement et enclencher le boom de ce comportement de consommation routier.

Un écart de prix trop important :

La moyenne tourne autour de 30 000€, avec un bonus écologique réduisant le prix d’environ 5 000€, un équivalent thermique coûtera 2 à 3 fois moins cher. Un flop aussi pour le système de location de la batterie proposé aux clients. Exemple : la berline électrique de Renault, la Fluence ZE, mise en vente à 20900 €, bonus écologique déduit. A cela vient s’ajouter un forfait batterie mensuel, calculé en fonction du nombre de km parcourus. Comptez en moyenne 100€/mois.

Renault Fluence ZE. 160km d'autonomie, vitesse maxi 135km.

La batterie, éternel Talon d’Achille des voitures électriques :

C’est le nerf de la guerre entre les motorisation thermiques et électriques : si les batteries des véhicules électriques permettaient plus d’autonomie et prenaient moins de place, le choix des automobilistes suivrait leurs intentions d’achats et leurs préférences en terme d’agrément de conduite. Depuis toujours, la voiture électrique à été préférée, sur le principe, aux véhicules fumants et pétaradants. Silence, facilité de conduite… mais souffle court, voilà ce qui a toujours handicapé la voiture électrique dans la conquête des autoroutes.

Mais des avancées technologiques prometteuses changent progressivement la donne : par exemple le projet de borne de recharge accélérée nommé Pulse 50, permettrait de redonner 20km d’autonomie à une batterie en 20mn.

Un distributeur de carburant électrique : le Pulse 50 de Lafon et Evtronic.

>> Suite page 2 : les taxis new-yorkais du XIXè siècle, le privé au secours de l’électrique, le diktat de l’autonomie serait-il un faut problème ?>>

Poster un commentaire
  1. Gautier dit :

     la location de la batterie est la raison pour laquelle les ventes de voitures de ce type ne decolerons pas.Pour ceux qui roulent peu,la voiture electrique serait interessant ,mais s’il faut tous les mois mettre 80€ de loc ça ne vaut pas le coup.

  2. Vincent.F dit :

     @ Flo : je me renseigne également 🙂 

     

  3. Flo dit :

    Pourquoi obliger les clients à louer une batterie ?
    Perso l’autonomie ne me gène pas. Par exemple ma compagne ne roule que 20Km par jour max. Avec un plein à 2€ ça vaut le coup. Mais il faut rembourser le crédit et en plus louer la batterie ce qui revient au final pareil qu’une thermique.
    Pour moi on devrait acheter sa batterie. Celui qui la flingue car il ne la décharge pas à fond régulièrement et ni la charge pas à fond non plus, c’est son problème et il devra acheter une nouvelle batterie.
    En attendant, je me renseigne sur l’hybride, notamment chez toyota pour remplacer ma vieille corolla de 98 qui affiche 270 000Km !

  4. vincent dit :

     Ah oui, enfin, non, ce n’est pas voulu, mais ça n’a pas été envisagé sur le moment non plus. C’est vrai qu’il fut pourtant l’inventeur de moteurs électriques mais il aurait fallu consacrer à ce point une part très importante et je voulais traiter de ce qui est à ce jour à l’étude dans le domaine des voitures électriques. 
    Par contre, je n’avais pas entendu parlé du moteur minato en faisant mes recherches…
    Mais maintenant je vois. Alors il serait intéressant de faire un article sur les controverses et sur la guerre menée par les tenants des moteurs polluants face aux inventeurs de génies mais je ne crois pas que le traitement voulu pour cet article le permette 🙂
    A bientôt !

  5. Doohit dit :

    Vous n’évoquez pas l’énergie libre, Nikola Tesla, et autres moteur Minato … c’est voulu ou pas ? Mythe ou réalité ?

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Je m'abonne au flux RSS des commentaires de cet article.