Les éco-quartiers, coins de ville durables

Le 11/12/11 par Vincent.F

Les logements en construction arborent chacun des panneaux photovoltaiques, intègrent des technologies de ventilations performante, sont exposés plein sud, disposent également d’un dispositif de stockage et de transfert des eaux pluviales et sont construits en matériaux responsables.Points forts et points faibles :

L’intention est tout  fait conforme à la prise de conscience environnementale et au besoin de lier le local au global.

Les chantiers se poursuivent, et les engagements des débuts semblent respectés…

Utilisations de matériaux durables, donc régionaux : brique et bois, aluminium pour la performance thermique… ces batîments BBC permettront de produire 40% de l’eau chaude consommée grâce aux énergies renouvelables (des panneaux solaires coiffent chaque maison), et au final, ce type de construction ne devrait consommer que 50kW/m2/an, soit 1/4 des consommations domestiques particulières actuelles.

Thibault, 32 ans, père de deux enfants, à choisit de s’installer dans ce quartier : « J’ai eu l’opportunité d’une maison à 5 mn de mon lieu de travail. Je ne connaissait pas le quartier à part les abords de l’usine, mais j’ai immédiatement été séduit : l’accès au centre ville y est très facile, en métro, bus, vélo ou voiture. Et puis, des écoles dynamiques, une vie associative importante et résolument tournée vers la petite enfance, des espaces culturels et sportifs… Nous sommes dans un quartier en complet réaménagement, ou il fait bon vivre. Les perspectives se développent : économiques, immobilières ou paysagères, et me font croire que le quartier va encore gagner en qualité de vie.« 

Certains points de vue tempèrent cet enthousiasme, arguant que le problème, c’est qu’un éco-quartier est une bonne chose, mais qu’il a vocation à être isolé finalement, les mauvaises habitudes continuant à remporter un certain succès tout autour…

Pire, selon Catherine Charlot-Valdieu, présidente du réseau européen pour un développement urbain durable, la France serait à la traîne européenne en matière d’aménagement urbain durable. La faute à un retard accumulé depuis bien longtemps alors que des villes hollandaises comme Breda intègrent ces problématiques depuis longtemps. Le quiproquo entre ville durable et éco-quartier semble perturber la donne. Trop souvent serait mis l’accent sur l’aspect respect environnemental du quartier, négligeant ainsi l’aspect économique et social. Il ne suffit pas de construire des maison HQE pour prétendre à l’appellation éco-quartier. Mixité sociale, intégration des compétences locales et lien sur le monde sont des données essentielles. Pour Mme Charlot Valdieu, un des problèmes tient au fait que la concertation devient trop vite ultra locale, alors que l’ensemble de la réflexion devrait être intégrée au coeur d’un véritable plan de politique de la ville. Le risque, c’est que ces quartiers ne deviennent « des ghettos de riches bâtis à coté d’habitats populaires dégradés ». Lire l’interview dans le Monde.

Nous saurons bientôt si la métamorphose s’est faite selon les plans…

Nid de héron dans un arbre dominant le chantier

En France les projets se multiplient : Mulhouse, Grenoble, Dunkerque, Colmart, Perpignan…

Habitez vous un de ces lieux du défi urbain ? Vous en considérez vous comme un acteur ? Comment évoluent les choses selon vous ?

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