Ambroisie : en finir avec les allergies en stoppant la fleuraison
Le 07/07/11 par aallardL’ambroisie… Ce seul mot est évocateur d’angoisse pour les personnes qui y sont allergiques, et elles sont nombreuses. La floraison de la plante est imminente, et c’est aujourd’hui qu’il faut la stopper afin d’éviter la propagation de son pollen.
L’ambroisie, une plante au pollen dévastateur
Originaire d’Amérique du Nord, l’ambroisie est présente sur notre territoire depuis bientôt 150 ans. Et c’est un véritable fléau pour les personnes allergiques.
Ambroisie : savoir reconnaitre la plante
L’ambroisie peut être de différentes tailles en fonction du sol sur laquelle la plante est située. Ainsi, la hauteur de l’ambroisie peut varier de 10 à 150 centimètres et ses branches sont souvent ramifiées et velues. Les fleurs de l’ambroisie sont vertes claires.
L’ambroisie est souvent confondue avec l’amarante, l’armoise ou encore l’armoise annua, une espèce végétale plus rare qu’il convient alors de ne pas détruire. Avant de s’attaquer à l’ambroisie donc, il faut s’assurer que la plante visée est bien de cette espèce végétale.
L’ambroisie, source importante d’allergies
L’ambroisie est une source très importante d’allergies. Aujourd’hui, la puissance de nuisance de l’ambroisie est telle qu’un Comité parlementaire de suivi du risque d’ambroisie a été créé et cela afin de mesurer notamment la progression de la plante sur le territoire et la proportion de Français touchés par ces allergies.
Allergies à l’ambroisie : quels symptômes ?
Entre 6 et 12% de la population française serait sensible à l’ambroisie. D’après les experts, il ne suffirait que de quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d’air pour que les personnes sensibles commencent à ressentir des symptômes allergiques. L’allergie à l’ambroisie se manifeste généralement par :
- de l’asthme (les difficultés respiratoires pouvant parfois s’avérer très graves)
- une toux sèche autrement appelée trachéite
- des conjonctivites (qui se caractérisent par des yeux irrités, rouges, et gonflés)
- une rhinite (comme pour un rhume, le nez qui coule, des éternuements)
- des réactions cutanées comme de l’urticaire ou de l’eczéma qui se caractérisent par des rougeurs, des démangeaisons ou encore des boutons.
L’ambroisie, une plante sous surveillance
Du fait de son potentiel de nuisance, l’ambroisie est sous surveillance dans de nombreuses régions. Des appareils mesurent ainsi la concentration de pollen dans l’air et permet d’avertir le grand public lorsque la concentration de pollen s’intensifie.
Les allergies à l’ambroisie sont très vite identifiées par les médecins et cela notamment à cause des périodes lors desquelles elles interviennent. En effet, alors que le printemps annonce le début d’une période intense d’allergies au pollen, avec notamment le rhume des foins, les allergies à l’ambroisie se manifestent au moment de la floraison de la plante, c’est-à-dire à partir d’aout, et parfois jusqu’à mi-octobre.
C’est pour cette raison que dans les régions touchées par l’ambroisie, c’est aujourd’hui qu’il faut agir pour ne pas être touchés par les allergies.
Lutter contre l’ambroisie
L’ambroisie est une plante qui gagne chaque année un peu plus de terrain. Ainsi, il existe plusieurs manières de limiter sa propagation en amont.
Dans les régions sèches et souvent confrontées au problème de l’ambroisie, il est recommandé de ne pas remuer la terre pollinisée par l’ambroisie, ni même d’accepter de la terre dont on ne connait pas la provenance.
Sur les terres laissées à nu, il est recommandé d’apporter un couvert végétal, comme de la pelouse, ou de planter des végétaux pouvant limiter la propagation de l’ambroisie, comme la luzerne.
Mais en cette période de l’année, l’action doit être plus radicale. L’ambroisie a poussé et est prête à fleurir. Or, c’est cette action de fleuraison qui libère le pollen de la plante et provoque donc les allergies. Pour vous débarrasser de l’ambroisie, vous pouvez ainsi :
- arracher la plante : il faut alors être très minutieux dans son travail et s’employer à bien extraire l’ensemble de la racine. Cette technique ne peut convenir qu’aux petites surfaces.
- faucher ou tondre les surfaces infestées. Cette méthode consiste à empêcher la plante de fleurir est de grandir. Elle peut convenir à de grandes surfaces, mais risque d’abimer les végétaux entourant la plante. La hauteur de coupe doit être de cinq centimètres environ.
- désherber. Technique chimique et radicale, le désherbage chimique permet d’éliminer la plante sur de grandes surfaces. Pour autant, cette technique peut avoir un effet très négatif écologiquement sur la terre.
Peu importe la méthode choisie, il faut que celle-ci soit appliquée avant la floraison de la plante. Et vous, êtes vous sensibles à l’ambroisie ? Comment luttez-vous contre son pollen ?
A lire aussi :
- Sur l’Encyclo-écolo : tout sur l’ambroisie
- Sur consoGlobe : Pollen, quand la nature nous tourmente
- sur consoGlobe : Évitez les mauvaises herbes par l’association des cultures
Ce sont déjà des centaines de milliers d’humains qui y sont allergiques. Personnellement, j’habitais dans la vallée du Rhône, berceau de son expansion en France (par importation de bois de traverses américains lors de la construction du réseau TGV). Je n’avais jamais eu aucune allergie jusqu’à un contact physique avec du pollen d’ambroisie. Cet été-là, j’ai été conduit 4 fois aux urgences. Le chef du service ophtalmo de l’hôpital -un copain- m’a dit: "Si tu veux sauver ta vue, sauve-toi d’ici; vas où elle ne pousse pas encore".
L’ambroisie se répand en France avec une facilité telle que l’arrachage n’est plus une solution. D’ailleurs, pour l’arracher, sauriez-vous reconnaître un pied d’ambroisie ? Non, comme quasiment tous le monde. L’ambroisie est un fléau sanitaire qui nécessite un plan d’éradication sans commune mesure avec les atermoiements de l’arrachage individuel. Sinon je mourrai, et avec moi des millliers d’autres humains. Entre juillet et septembre, en 2011 ou dans les années suivantes.
Oui l’ambroisie, de mon point de vue, est un peu comme la fameuse herbe à cochon (ou amarante de palmer) que consommer durable à décrit : pas les plantes les plus sympathiques du monde 🙂
Je ne connaissais même pas, et j’avoue qu’avant de vous lire je me disais : "mais de quel droit peut on arracher une plante sous prétexte que quelques humains y sont allergique !"
Depuis, j’ai compris que ce n’était pas une plante indigène, et que l’ambroise colonise des terrains au détriments des espèces locales.
Donc, pour répondre, je ne suis pas allergique mais je suis très satisfait que cette plante soit étroitement surveillée.
Merci pour l’info !