Soirée Théma Arte. Poison : notre risque quotidien ! Mardi 27 juillet 2010 à 20h35
Synopsis de l’émission (source Arte) :
Nous sommes en permanence en contact avec des produits dangereux : pesticides (dans les légumes), teintures (dans les vêtements) ou plastifiants (dans les jouets). Nouvelles réglementations, autres modes de vie : « Thema » explore les solutions proposées.
Du poison dans nos vêtements
Rita Lemoine ne se doutait pas que ses chaussures neuves contenaient du diméthylfumarate, fongicide qui lui a provoqué une réaction cutanée spectaculaire et des paralysies musculaires. Depuis 2009, ce produit est interdit dans l’UE, mais de nombreux objets importés, notamment de Chine, échappent aux contrôles. Si en Asie, le chrome, les pigments et le chlore font toujours autant de victimes dans les tanneries, les travailleurs européens du textile ne sont pas non plus épargnés. Ainsi Frauke Driessen, qui a repassé pendant dix ans des jeans pour une grande marque de vêtements, est tombée malade suite à la présence dans son sang de dichlorométhane, substance cancérigène également présente dans son usine…
L’emballage qui tue
À l’heure où les produits « longue conservation » sont de plus en plus prisés, les clients ne soupçonnent pas l’existence de substances dangereuses dans les emballages hermétiques et dans les aliments avec lesquels ils sont en contact. C’est le cas du Bisphénol A, que l’on trouve dans les contenants en plastique rigide et qui peut provoquer des maladies cardiaques ou affaiblir le système immunitaire. Même risque avec les phtalates utilisés pour plastifier les matériaux servant au conditionnement. Agissant comme des hormones, ils peuvent entraîner la stérilité chez les hommes. Nombre de produits figurent sur la liste des substances interdites par l’Union européenne mais comme celle-ci importe massivement des produits venus d’Asie, où les réglementations ne sont guère restrictives…
Polluer moins, vivre mieux
L’idée est simple : tous les produits fabriqués doivent être totalement recyclables ou biodégradables afin de pouvoir être réutilisés, enfouis, compostés ou incinérés sans risques. En suivant ce principe, le chimiste allemand a, par exemple, fabriqué des teintures aussi saines que du jus de betteraves. Lorsqu’ils arrivent en fin de vie, les vêtements colorés avec ces pigments peuvent être transformés en compost et servir d’engrais. Michael Braungart a d’ailleurs déjà conçu et commercialisé un T-shirt en coton bio respectant ces critères. Ce principe fonctionne aussi bien pour le cycle biologique que pour le cycle industriel : à l’instar de la fonderie de cuivre Aurubis de Hambourg, de nombreuses entreprises font recycler le précieux métal, ensuite utilisé dans les composants électroniques.
Source de la photo : NDR © Altemeier & Hornung-Filmproduktion
A lire également :
- Quels ustensiles de cuisson choisir : les poêles antiadhesives sont-elles toxiques (teflon, nanoparticules…).
- Les casseroles, faitout en aluminium sont-elles toxiques pour notre santé ?
- Contenant en plastique alimentaire (récipients, boites hermétiques, barquettes…) sont-ils toxiques ou nocifs pour la santé ? Comment les utiliser pour limiter le transfert de contaminants dans les aliments ?
Bonjour Cerise,
j’ai eu la même impression que toi. On va dire qu’il y a au moins ce teeshirt.
Yann, d’accord avec vous.
Il y a aussi une marque comme Lafuma qui fait pas mal d’effort en matière de développement durable mais malheureusement leurs produits ne sont pas tous certifiés oeko tex.
Ingrid,
Pour que les pouvoirs publics se bougent, il faut que les citoyens choississent des politiques qui prennent vraiment en compte l’environnement.
Autre moyen d’action, essayez de soutenir les structures associatives (Greenpeace, Réseau environnement santé…) qui se battent et qui essayent de faire évoluer les choses afin que le monde dans lequel nous vivons soit moins pollué.
A notre niveau, nous pouvons favoriser lors de nos actes d’achat des produits plus écologiques.
Bonjour,
que faire pour faire bouger les pouvoirs publics français?
Bonjour,
En ce qui concerne les vêtements écologiques, il existe maintenant pas mal de sites qui en proposent en coton bio (modetic, ideo…), il existe également des sites qui proposent des vêtements ou accessoires en chanvre/coton bio, voire 100% chanvre (rechercher dans google): l’avantage du chanvre par rapport au coton, même bio, est qu’il ne nécessite que très, très peu d’eau (et bien sur aucun phytosanitaire). Ces vêtements sont généralement teints et sérigraphiés avec des teintures sans métaux lourds, donc zéro danger!
De plus tous les sous produits du chanvre sont utilisables, notamment pour les matériaux de construction/isolation ou des cosmétiques. Une plante d’avenir… et qui fait rire!
je suis allée jeter un oeil sur le site de cette marque, bien que non-germanophone, j’ai l’impression qu’à part ce tee-shirt biodégradable il n’y a pas grand chose de bio par ailleurs chez eux.
Il s’agit à priori de la la marque Trigema
"http://www.treehugger.com/files/2006/01/trigema_develop.php"
Bonjour,
j’ai bien aimé l’émission et je suis toujours à la recherche de produits bio. Donc je souhaiterais connaître la marque des vêtements fabriqués en Allemagne uniquement avec des produits non toxiques. Pouvez-vous me communiquer un site internet ou le nom de l’entreprise qui les fabrique ?
Merci
Bonjour,
C’est déja une bonne chose de pouvoir en parler, mais il ne faut pas attendre que les gouvernements réagissent, il faudrait penser aux générations futures qui ne se plaindront pas de l’abondance des produits de consommation, mais de la rareté et du tarissement des ressources.
Tout les excés se paieront cher et cash dans le futur.
Merci;
Bonjour Zino,
vous pouvez visionner l’émission sur le site d’Arte.
Pour le reste, le reportage montre très bien que la Suisse et l’Allemagne oeuvrent pour proposer à leur consommateur des emballages plus sains mais aussi pour bâtir une économie créatrice de valeur et d’emploi, plus respectueuse de l’environnement et des personnes.
Malheureusement, la France n’avance pas encore dans cette direction. Dommage pour l’emploi, l’économie mais aussi pour notre santé affectée par toutes les pathologies citées (allergies, cancer, baisse de la fertilité…).
Bonjour à tous,
J’ai raté le début de l’emmission et je suis sur le point de monter une petite entreprise, d’emballage….j’aimerais bien avoir la date de la rediff.
Pour ce qui est de ces emballages « fortement nocifs », je pense que les industries de l’agroalimentaire, textile ne se bougeront pas que s’il y a des lois et des tests cliniques sur les effets secondaires (sur l’environnement et les individus), donc un plus grand budget RD, des emballages plus chers et des produits aussi.
Le probleme se situe au niveau des habitudes alimentaires, exigeant une plus saine alimentation et combattons l’alimentation chimique.
Merci a vous.
Par Principe de Précaution, il est évident que cette émission doit être rediffusée hors vacances, un jour et à une heure de grande écoute . C’est un devoir moral de le faire.
Certains Industriels devaient avoir honte d’utiliser ou commander des produits nuisibles pour la santé de ceux qui les fabriquent et ceux qui ensuite les portent. C’est révoltant !
J’espère que les Politiques auront un jour le courage de légiférer pour une interdiction totale de tout produit toxique.
Nous sommes des humains, nous avons une conscience, il faut la faire fonctionner !.
En attendant, il faudra faire le bon choix de ce que l’on achète !.
Il est évident que si on ne réagit pas, on va à la catastophe…
Bonjour à tous,
avez-vous pu regarder le reportage d’Arte ?
Qu’en avez-vous pensé ?
C’est bien triste que l’on interdise pas tous ces produits et qu’une émission comme celle diffusée hier soir ne passe pas à un autre moment (en dehors des vacances) et sur une chaîne de grande audience.
A croire que l’on ne souhaite pas trop informer la population 🙁
Je vous comprends Katia.
Bravo en tous cas pour l’idée que vous avez eu de commercialiser que des produits qui ne contiennent pas de BPA !
chouette… j’espère que le reportage sera bien fait, le sujet m’intéresse fortement.
katia
C’est bon à savoir pour la rediffusion, je n’ai pas arte en haut le soir 😉
Les gros laboratoires pharmaceutiques doivent faire leur chou gras avec tout ça ;(
C’est un peu comme la guerre ouverte des fabricants de tampons contre les coupes menstruelles, il n’y a que les consom’acteurs qui peuvent à mon avis faire changer les choses en achetant pas tous ces produits toxiques, encore faut-il le savoir 😉
Bonjour à tous,
Tout d’abord, un petit mot pour dire que les reportages pourront être visionnés sur le site internet d’Arte pendant les 7 jours qui suivent la diffusion :
« http://videos.arte.tv/ »
Bien utile pour ceux qui n’ont pas la télévision ou qui ne pourront pas être présents devant leur écran mardi.
Merci Yann pour votre commentaire. Je trouve qu’il est particulièrement pertinent. J’espère qu’un jour ceux qui nous dirigent comprendront qu’il est préférable de prévenir que de guérir et que nous avons tous à y gagner (citoyen, politique, entreprise, …) à mettre en place une société vraiment écologique.
Ceci éviterait beaucoup de dépenses et créerait beaucoup d’emplois. Malheureusement, pour l’instant, nous n’allons pas dans cette direction. On continu à soutenir une agriculture qui utilise des pesticides et qui pollue (algues vertes…), à proposer aux consommateurs des emballages pas toujours très sains, à favoriser le nucléaire au détriment des économies d’énergie et des énergies renouvelables…
Contrairement à ce que dit la publicité de promotion du Grenelle, nous sommes loin d’être entrés dans le monde d’après.
Bonjour, sur ce sujet je m’exprime par un petit clip que j’ai crée il y a quelques mois.
« http://www.youtube.com/watch?v=MI3qS8PaiZQ »
Bonjour,
Tous ces problèmes, bien que connus depuis de nombreuses années, commencent seulement à être révélés au grand public, alors que l’impact sur la santé est de plus en plus clairement établi, la question est de savoir pourquoi les autorités (in)compétentes freinent l’interdiction de ces substances, voire ne font rien. Quels sont les intérêts financiers cachés derrière cette inertie qui empêchent d’appliquer un principe de précaution?
Deux exemples concrets qui me choquent:
– l’aspartame (interdit aux US par exemple) est un neurotoxique avéré, pourtant, on entrouve dans la plupart des médicaments usuels "sans sucre" pour enfants (je pense au doliprane en sirop notamment). Les labos pharmaceutiques n’ont-ils aucune éthique?
– le bisphénol, interdit depuis peu pour les biberons, est un des facteurs fortement soupçonnés du déclenchement du diabète de type 1 (ainsi que les pesticides et engrais de synthèse, les COV). Au CHU de Nantes, il y a 4 ans, on diagnostiquait 2 cas par mois d’enfants de moins de 5 ans, aujourd’hui, on en diagnostique 100 par an, soit x4 !
Financièrement, ne serait il pas judicieux d’éviter les facteurs déclencheurs, afin d’éviter par la suite de dépenser des sommes monstrueuses pour le traitement et le suivi médical? Ce qui est écoeurant, c’est que ces disposition auraient pu être prises il y a déjà pas mal d’années, et on aurait peut être pu éviter de nombreuses de pathologies graves (dont certaines vont gâcher la vie de milliers d’enfants, je pense aux allergies alimentaires par exemple)
Interessant, et a priori on peut compter sur Arte pour ne pas trop faire dans le sensationalisme alarmiste façon TF1 et M6… 😉
C’est effectivement ce que j’ai vu. D’ailleurs des associations de parents qui avaient reçu des dons de biberons en plastique (contenant du bisphénol bien entendu) pour les familles adhérentes ne savent plus quoi en faire maintenant ;(
Voici une série de reportage qui semble bien intéressante. Je pense que ces sujets ne sont pas près de disparaître de l’actualité tellement les avancés en matière de prévention des pollutions chimiques sont faibles.
D’ailleurs, la proposition de loi du sénateur Collin qui visait à interdire en France la distribution de tous les plastiques alimentaires (récipients plastique, boite de conservation…) contenant du Bisphénol A, a été limité par les sénateurs aux biberons uniquement…