Allergies respiratoires : les principales causes (pollens, acariens, …), les symptômes, les gestes de prévention
Le 08/04/10 par cyrill.eSelon la Mutualité du Languedoc, le nombre de personnes allergiques aurait doublé en 20 ans et les allergies respiratoires toucheraient aujourd’hui 15 à 25 % de la population européenne.
Face à l’émergence de cette problématique, il m’a semblé intéressant d’interroger un réseau de professionnels pour faire le point sur les sources les plus importantes d’allergies et sur les moyens de prévention.
Merci beaucoup à Michel Thibaudon, Directeur du « Réseau national de surveillance aérobiologique (R.N.S.A.)* » d’avoir accepté de répondre à mes questions.
Quelles sont les principales sources d’allergies respiratoires ?
Les principales sources d’allergies respiratoires sont les pollens (cyprès, bouleau, ambroisie, graminées, …), les moisissures, les acariens ainsi que les poils et les squames d’animaux.
Quels symptômes permettent de suspecter la présence d’une allergie respiratoire ?
Les principaux signes qui permettent de suspecter une allergie respiratoire sont :
- de la conjonctivite, des yeux qui démangent, qui rougeoient, qui larmoient
- des éternuements, un nez qui coule ou qui est bouché
- des respirations sifflantes ou des crises d’asthme
- de l’eczéma (surtout chez les jeunes enfants)
Que faire lorsque l’on est confronté à ces symptômes ?
Consulter son médecin traitant afin qu’il nous donne accès à un allergologue.
Une allergie peut-elle se déclencher à toute période de la vie (enfant, âge adulte…) ?
Tout à fait, mais elle se déclenche surtout entre l’adolescence et la soixantaine.
L’occurrence des allergies respiratoires au sein de la population a-t-elle augmenté ces dernières décennies ?
Oui. Cette augmentation est liée à l’accroissement de l’exposition qui est issue de l’évolution profonde de nos modes de vie (alimentation, pollution,..). L’amélioration des méthodes de diagnostic qui permet de mieux repérer les personnes touchées explique aussi une partie de cette progression.
Existe-t-il des moyens de prévention ?
Votre allergologue pourra vous donner des conseils adaptés à votre situation personnelle.
Mais d’une manière générale, il est recommandé :
- Pour les allergies aux acariens :
- d’aérer la literie le plus souvent possible,
- de mettre des housses anti-acariens efficaces qui portent le label « Allergènes Contrôlés » voir site « www.allergens-controlled.com »
- de faire un ménage régulier et minutieux.
- Pour les allergiques aux poils et aux squames d’animaux :
- de supprimer absolument la présence des animaux de compagnie dans les chambres.
- Pour les personnes allergiques au pollen :
- de consulter régulièrement le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique : www.pollens.fr Il présente en saison un bulletin hebdomadaire des risques allergo-polliniques.
- de se laver les cheveux avant de se coucher
- d’éviter de faire des activités physiques aux heures de pleine pollinisation
- d’éviter d’étendre le linge dehors en période de pollinisation…
*Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) est une association de loi 1901, créée en 1996 dont l’objet principal est l´étude du contenu de l´air en particules biologiques pouvant avoir une incidence sur le risque allergique pour la population.
Merci Terry pour votre message.
en complément de cet article, je souhaiterai en publier un autre sur les allergies de contact (liées au produits chimiques). De plus en plus de personnes sont aussi touchées par cet autre type d’allergie. Mais à ce jour, je n’ai pas encore trouvé de personnes pour y répondre.
J’espère que votre allergie ne pose pas trop de problème et que vous arriverez à trouver une solution.
merci pour cette présentation des allergies respiratoire cela ma appris beaucoup de chose sur mon allergie , merci
Même si cet article porte sur un sujet médical, j’ai souhaité aborder ce sujet car il touche de plus en plus de monde.
Pour moi, il est aussi intimement lié à l’impact de l’homme sur l’environnement.
Je connais des personnes qui n’avaient pas de réactions allergiques importantes quand elles habitaient à la campagne et qui ont été fortement touchées par cette pathologique quand elles sont venues habiter en ville.
Bien sûr, cette observation est plus empirique que scientifique mais elle quand même corroborée par de nombreuses études scientifiques qui montrent que la pollution atmosphérique urbaine, en particulier les particules diesels, contribuent à augmenter les manifestations allergiques des voies aériennes.
Selon un document du Congrès National d’Asthme et d’Allergie, les polluants chimiques atmosphériques (ozone, dioxyde d’azote) agissent à la fois sur le pollen, en le rendant plus allergisant, et sur les allergiques, dont ils augmentent la sensibilité.
Je me dis qu’il faudrait que l’on essaie vraiment de faire de la prévention et que l’on édicte des normes beaucoup plus drastiques pour les véhicules individuels et de transports collectifs. Pour l’instant, comme dans beaucoup de domaine, au lieu de faire de la prévention, on reste dans la réparation et cela creuse le trou de la sécu tout en faisant la fortune d’entreprises qui proposent des traitement dans ce domaine…