Le printemps arrive, le jardin renaît et en tant que jardinier bio, vous vous êtes certainement posé cette question : faut-il bêcher son jardin ou simplement l’ameublir, l’aérer à l’aide d’une « biofourche » ?
Afin d’obtenir une réponse à cette question clé, nous avons interrogé Yvan Gautronneau, Ingénieur agronome, Enseignant-chercheur en agronomie (Isara) et spécialiste du travail du sol en agriculture biologique
- On préconise de plus en plus de ne pas labourer la terre à l’aide d’une bêche mais simplement de l’aérer, de l’ameublir en utilisant un outil spécifique (grelinette, biofourche). Quelle est l’intérêt cette technique pour le sol et les cultures ?
L’intérêt est de ne pas enfouir profondément les résidus de culture et de ne pas diluer la matière organique dans une couche de terre trop profonde, ce qui à terme conduit à une baisse de fertilité du sol. Mais en ce moment, il est l’heure de planter les oignons et les échalotes et un labour classique à la bêche permet de laisser un sol propre en surface et facilite la plantation et le développements des bulbes.
- Cette technique est-elle adaptée à tous les sols et à tous les climats ?
Elle est adaptée aux sols sableux et limoneux qui se labourent au printemps. Mais pour les sols argileux, je pense qu’il est préférable de labourer à la bêche avant l’hiver pour bénéficier de l’action du gel, qui va fragmenter les mottes. A condition , bien sûr, que le climat soit froid en hiver.
- Est-ce qu’il faut laisser les débris de végétaux sur le sol lors de la récolte ?
Oui, c’est généralement préférable pour protéger le sol des pluies qui peuvent le déstructurer en surface. Mais on ne laissera pas de débris d’orties, par exemple, qui pourraient se développer !
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