3 actions simples pour se nourrir en préservant la biodiversité
Le 15/02/10 par cyrill.eL’Organisation des Nations unies a proclamé 2010, « Année internationale de la biodiversité », pour alerter l’opinion publique sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde.
La communauté scientifique estime que la moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait disparaître d’ici un siècle. En effet, leur rythme de disparition est actuellement 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d’extinction ! Cette érosion accélérée est quasi exclusivement liée aux activités humaines.
A l’échelle individuelle, il est possible de préserver la biodiversité à travers un acte que nous avons la chance de réaliser quotidiennement : se nourrir.
Mais comment procéder ?
Action 1 : privilégier les produits bio
Selon l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (Suisse), on observe, sur un espace cultivé selon les méthodes de l’agriculture biologique par rapport à un espace cultivé de manière conventionnelle :
- En moyenne, 30 % d’espèces animales et végétales en plus et 50 % d’individus en plus.
- Jusqu’à 2,5 fois plus d’espèces d’abeilles sauvages, d’abeilles mellifères et de bourdons.
- Une concentration beaucoup plus forte de vertébrés tels que les lièvres, les alouettes, les vanneaux, les chauve-souris, etc.
- Plus de micro-organismes et de lombrics, importants pour la fertilité et la santé des sols ainsi que pour la lutte contre l’érosion.
- Plus d’araignées et d’autres insectes utiles qui détruisent les parasites.
Action 2 : ne pas oublier les fruits et légumes oubliés
Environ 75% de la diversité génétique a disparu depuis le début de ce siècle à mesure que les agriculteurs ont abandonné leurs multiples variétés locales et traditionnelles pour passer à des variétés à haut rendement, génétiquement uniformes.
Aujourd’hui, 75% des aliments de la planète proviennent d’à peine 12 espèces végétales et de 5 espèces animales.
Sur les 250 à 300 000 espèces végétales comestibles connues, à peine 3 (riz, maïs et blé) produisent environ 60% des calories et protéines végétales consommées par l’homme.
- Exemple de légumes oubliés :
-Le rutabaga
-Le panais
-Le crosne
-Le topinambour
- Recette : soupe de topinambours au curry et lait de coco
Les ingrédients pour 2 personnes
-400 g de topinambours
-1/2 oignon
-lait de coco
-curry
-1/2 bouillon cube de volaille
La recette
Faire revenir dans un faitout le 1/2 oignon et les topinambours
Ajouter 8 cuillères à soupe de lait de coco, un peu de curry et mélanger
Couvrir d’eau, ajouter 1/2 bouillon cube de volaille, mélanger. Puis fermer le faitout à l’aide d’un couvercle et laisser cuire à feu doux.
Mixer
C’est prêt.
Privilégier les espèces de poissons les moins menacées
Selon, le WWF, plus des ¾ des espèces pêchées dans le monde sont surexploitées ou en passe de l’être.
Privilégier les espèces les moins menacées comme :
- La sardine
- Le hareng
- Le lieu noir
- Le maquereau
- La seiche
Les coquillages comme :
- les moules
Ou encore les poissons de lac comme :
- La fera
- L’omble chevalier
A lire également :
- La biodiversité en danger. Le dossier interactif de consoGlobe.
Bonjour Cyrille
Je profite de ton article pour te signaler cette liste très complète de poissons, ceux que tu peux acheter sans crainte, ceux qu’il vaut mieux éviter pour la biodiversité.
Une liste qu’il faudra avoir avec soi dans la poche quand on va au marché …. en tous cas, je m’efforce d’y jeter un oeil avant d’aller chez mon poissonnier.
bonne journée !
C’est vrai et si l’on regarde l’exemple de Kokopelli, on voit qu’il n’est pas toujours évident de proposer des graines rustiques (procès)….
Pour ceux qui jardinent, savez vous s’il existe des associations locales qui essaient justement de proposer des semences ou des variétés locales ou encore des réseaux d’échange de graines ?
[Environ 75% de la diversité génétique a disparu depuis le début de ce siècle à mesure que les agriculteurs ont abandonné leurs multiples variétés locales et traditionnelles pour passer à des variétés à haut rendement, génétiquement uniformes.]
ça n’est pas tout à fait exact, depuis une bonne dizaine d’années, les agriculteurs -bio ou pas- n’ont plus le droit de cultiver les variétés qu’ils veulent ( pour la revente). les semences doivent être inscrites au catalogue officiel d’Etat ( voir à GNIS) , certes il y en a bien, mais ça n’est rien par rapport à toutes les semences "oubliées" et illégales. Déposer une semence et obtenir son agrément coûte cher et n’est pas à la portée de tous les semenciers. il faut aussi savoir que les grands fournisseurs de semences légales appartiennent -sauf exception- à des firmes liées à la pétrochimie…
grâce au marché bio, au fil des années, on voit sur les étals de plus en plus de variétés légales mais dites oubliées, c’est tant mieux car les gens ont enfin compris qu’elles avaient plus de goût que les standard ( je pense par ex. aux tomates anciennes)