Quel radiateur électrique choisir : convecteur, panneau rayonnant, radiateur à chaleur douce, radiateur à inertie, radiateur à accumulation ?

Le 23/11/09 par cyrill.e

Quel radiateur électrique choisir ?

Si le radiateur électrique n’est pas le mode de chauffage le plus économique et écologique, nous sommes parfois contraints d’utiliser ce vecteur d’énergie pour nous chauffer notamment quand :

  • nous sommes locataires,
  • notre logement est déjà équipé d’un chauffage électrique,
  • notre capacité d’investissement est limitée,
  • nous n’avons pas d’accès au gaz…

Dans ce cas, quel radiateur électrique choisir si nous devons changer nos appareils ? Pour nous aider à faire le bon choix, l’ONG Prioriterre, labellisée Espace info énergie, présente les caractéristiques des différents types de radiateur.

Équipement Coût

(variable selon

caractéristiques

techniques)

Économies

(1)

Confort

thermique (2)

Utilisation

conseillée

Radiateur sèche- serviettes 200 à 1200 € * * Salle de bain

Cuisine

Soufflant pour salle de bains 120 à 350 € * * Salle de bain
Convecteur 20 à 350 € * * Pièce de volume moyen
Panneau rayonnant 50 à 1100 € * ** Pièces à vivre
Radiateur à chaleur douce 350 à 1000 € ** ***
Radiateur à inertie 140 à 700 € ** ***
Radiateur à accumulation 300 à 2200 € *** ** Pièces à vivre

Cuisine

(1) Niveau d’économies par rapport à un chauffage électrique au tarif de base :
(***) économies importantes : appareil asservi aux heures « creuses du tarif EDF
(**) peu d’économies : appareil non asservi aux heures creuses mais dont le niveau de confort peut permettre de
chauffer moins
(*) pas d’économies : appareil non asservi aux heures creuses
(2)
(***) confort comparable à celui du chauffage central
(**) confort intéressant, chauffage des masses (personnes, meubles, parois)
(*) confort moyen, chauffage par circulation d’air chaud

Le radiateur électrique un mode de chauffage controversé

  • Sur le plan économique

Selon l’Ademe, si le radiateur électrique est peu coûteux à l’installation, propre sur le lieu d’utilisation, peu encombrant, il est en contrepartie onéreux à l’utilisation et le choix de ce vecteur d’énergie pour se chauffer est difficilement réversible. En effet, une fois posée, il est complexe de modifier l’installation pour adopter une autre forme d’énergie.

Radiateur électrique

Radiateur électrique

  • Sur le plan écologique

Si l’électricité est une énergie propre sur son lieu d’utilisation, elle engendre sur son lieu de production, des émissions des CO2 quand elle est produite avec des centrales thermiques au charbon, au fioul, ou au gaz et des déchets radioactifs quand elle est issue des centrales nucléaires.

Selon l’Ademe, le contenu en CO2 du chauffage électrique s’établit à 180 g eqCO2/kWh. Cependant, l’Ademe et RTE (Réseau de transport de l’électricité) précisent que ce contenu est difficile à appréhender car il varie fortement dans le temps. En effet, il augmente nettement quand la production nucléaire n’est pas suffisante et que des centrales thermiques utilisant des énergies non renouvelables doivent être mises en marche ou quand la France doit importer de l’électricité pour répondre à la demande.

Emissions de CO2 des énergies de chauffage. Source : Association des professionnels pour le chauffage durable.

Émissions de CO2 des énergies de chauffage. Source : Association des professionnels pour le chauffage durable.

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  1. Tematt dit :

     Bonjour à tous,
    Comme dit plus haut, le radiateur inertie permet une chauffe rapide et surtout beaucoup plus harmonieuse, à l’inverse du convecteur.
    Oui, la chaleur continue à être distribuée mais pas dans des délais aussi importants que 2 ou 3 heures.

  2. Pottier dit :

    Il me semble utile de rappeler que la chaleur produite par voie électrique souffre d’un rendement global très faible lorsque cette électricité provient d’une combustion fossile ou fissile.
    Une unité de combustible en entrée d’une centrale thermique produit au mieux 0,33 unité d’électricité (hélas les lois de la physique).  Le transport et la distribution générent des pertes (environ 8 %).  C’est ainsi 70 % de l’énergie en entrée qui se trouve dissipée en chaleur en pure perte avant de parvenir au compteur de l’abonné. Le chauffage électrique résistif  a au mieux un rendement global de 30%.
    Ceci est à comparer à un système de production de chaleur in situ, dont le meilleur rendement (pour une chaudière à condensation) est supérieur à 90%.
     
    Espérant avoir contribué à la compréhension. Je ne peux que vous inviter à consulter les espaces info énergie proches de chez vous sur ces questions. (infoenergie.org)
     

  3. VALET dit :

     Bon, j’ai tout compris:
    – OK! pas de chauffage élec car les centrales thermiques produisent du CO CO2 et les centrales nucléaires produisent des déchets,
    – donc chauffage individuel à… combustible hydro-carboné, car ce combustible, "chez moi, ne produit pas de CO CO2"…?
    Ou est-ce que je ne suis pas assez intelligent pour comprendre un …écolo!.

  4. cyrille dit :

    Je vais essayer de me renseigner dans mon entourage si une personne possède ce type d’installation. C’est certain que pour les économies d’énergie, avoir un thermostat est un gros plus pour régler la température optimale.

    Pour ceux qui le peuvent, le mieux est aussi d’essayer une autre source d’énergie que l’électricité comme le bois qui est plus économique, renouvelable et qui délivre aussi une chaleur plus agréable.

  5. Al. Elliott dit :

    Bonjour Cyrille,
    Apparemment les plus gros appareil c’est à dire avec la plus grande "inertie" restituent au plus 6 heures. Et ce sont des gros , très coûteux. 
    On trouve le genre de présentation de Leroy Merlin avec les autres. Malheureusement je finis par penser que c’est très biaisé puisque les appareils vantés, à inertie, sont plus chers et les marges doivent être plus importantes. Je crains qu’ils ne soient pas objectifs. .. vu le conflit d’intérêt. 
     
    Les sites commerciaux oublient de dire que les appareil à inertie chauffent aussi par rayonnement . 
    Les pannaux radiants et les "inertes" ont aussi un petit effet convecteur  obligatoire à mon avis et on le voit au noircessissement au dessus ou sur la grille.
    L’avantage  de beaucoup des "inertes" est plutôt esthétique. La majorité des rayonnants ont une facade grillagée pas très jolie/
    D’autre part, les rayonnants ont un système d’interruption ultrarapide de l’alimentation, le voyant clignote très vite. Je suppose qu’une vaste surface à puissance égale est préférable.
    Donc mon impression est que l’important est (outre l’isolation etc…) la qualité du thermostat, et la surface . 
     
    A moins que quelqu’un ne me convainque de la supériorité de l’inertie… je suis prêt à changer d’avis .
     
     
     

  6. cyrille dit :

    Bonjour Alec,

    Si une personne possède un radiateur à inertie, je suis preneur aussi de son retour d’expérience. C’est vrai que cela serait intéressant de savoir si elle arrive à programmer le fonctionnement de son radiateur pour qu’il fonctionne et chauffe durant les heures creuses nocturnes ou de l’après midi et si ensuite la chaleur est restituée pendant une longue période (2-3 heures voire plus) sans que cela nécessite un fonctionnement du radiateur.

    En attendant, voici les avantages des deux systèmes (panneau rayonnant simple et appareil à inertie selon Leroy Merlin).

    -radiateur à inertie

    -panneau rayonnant:

  7. Al. Elliott dit :

    J’ai du mal avec les appareil à inertie. 
    Rien ne se perd, rien ne se crée. Donc un panneau rayonnant simple devrait faire aussi bien qu’un appareil à inertie. 
    Du moins en ce qui me concerne parce que le chauffage aux heures creuses est nocturne et je doute que la chaleur se conserve plus de 2-3 heures, or le besoin de chauffage est pour moi plutôt l’apres midi et le soir .

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