Qu'attendez-vous des produits issus du commerce équitable ?
Pour répondre à cette interrogation, je me suis appuyé sur les deux questions que nous vous avons posées lors de l’opération qui vous permettait de tester la nouvelle gamme de dessert Alter Eco.
Pourquoi consommez-vous équitable ?
Qu’attendez-vous de ces produits ?
Donner du sens à vos achats
C’est un des éléments forts qui ressort de vos commentaires, consommer équitable, cela donne du sens à vos achats et Gaëlle l’exprime clairement en écrivant ces 5 mots « nos actes ont un impact ».
Vous appréhendez les problématiques sociales d’une manière holistique en intégrant le schéma « penser global, agir local » et votre responsabilité et votre solidarité se tournent vers plusieurs acteurs.
Les premiers concernés sont les petits producteurs. Ainsi René consomme des produits équitables dès qu’il le peux, avant tout pour permettre d’améliorer la rémunération et le bien-être des producteurs (et de leurs familles) par l’offre de meilleures conditions commerciales.
Les seconds bénéficiaires de votre altruisme sont les générations futures. Elles sont évoquées fréquemment dans vos réponses comme dans celle de Charly « il faut penser plus loin que nous, et imaginer ce que nous laisserons à nos enfants et générations futures ».
Consommer équitable, c’est bon
Vous mentionnez aussi d’une manière récurrente la notion de plaisir. Pour Royer, « les produits équitables sont, en général, de meilleure qualité ». Cette pensée est reprise par Didile qui précise que les aliments ont meilleur goût lorsqu’ils sont issus du commerce équitable.
Ce plaisir peut aussi être renforcé par le fait qu’à travers votre acte de consommation, vous réalisez aussi un acte de solidarité. Nabil exprime cette notion d’une manière très forte :
Je consomme des produits équitables car je refuse que mon plaisir soit une source d’exclusion. La solidarité doit être présente dans toutes nos actions. Savoir que la consommation d’un produit permet à une famille ou à un village de vivre, sans impact néfaste sur notre planète décuple les saveurs du produit.
Le café, le chocolat, les produits les plus connus
Le café, le chocolat sont les aliments que vous citez le plus.
Cela n’est pas étonnant, d’après les chiffres donnés par l’organisation Max Havelaar, ce sont aussi les produits les plus vendus en magasin.
Le café représente à lui seul 36% des ventes du commerce équitable.
Pour autant, il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres articles et denrées qui peuvent être labellisés « équitables » précise Für Fairer Handel : « C’est toujours très intéressant de voir la surprise des gens face aux nouveaux produits! Et oui il n’y a pas que le café qui peut être équitable! »
Mais les produits équitables peuvent encore progresser et être plus cohérent
Attention aux dérives !
C’est le message que certains d’entre vous transmettent aux marques. Ainsi Lasset, « s’interroge sur l’orientation prise par les produits équitables vers les produits « doses individuelles » comme les dosettes de café au lieu d’un café en paquet ou mieux en vrac ou les compotes individuelles avec suremballage par quatre au lieu du pot de compote en verre 100% recyclable ».
Vous attendez donc de la cohérence, une démarche globale et des articles qui soient respectueux sur le plan social mais aussi sur le plan environnemental (éco-conception, bio…).
Pour avoir plus d’information sur la semaine du commerce équitable :
www.quinzaine-commerce-equitable.fr
et bien sûr les sites de nos partenaires :
www.altereco.com
www.ekitinfo.org
A lire également : Comment les grandes enseignes fixent-elles les prix des produits issus du commerce équitable ?
[…] des consommateurs quant aux produits issus du commerce équitable, rendez-vous sur le forum de consommer durable […]
Il faut qu’il y est un équilibre sur ces produits, ils sont obligatoirement issus de pays un peu lointain mais en même temps, il n’y a pas besoin d’un transport ultrarapide, il faut voir comment l’impact du transport peut être diminuer en utilisant des modes de transport le plus doux possible pour le café, le thé, le chocolat.
J’ai entendu Tristan Lecomte à la radio vendredi dernier.
Il disait que le transport en bateau d’un pays lointain à la France émettait moins de gaz à effet de serre que le transport d’un produit à travers la France par camion.
Concernant la grande distribution, il faut leur mettre la pression.
Capital avait montré que les conditions de travail chez Lidl étaient déplorables…
Ce n’est pas normale. Les marques distributeurs doivent aussi être plus créative et pas seulement copier les produits des grandes marques, elles doivent aussi laisser de la place aux marques qui innovent.
Elles doivent aussi être cohérente. Des fruits et légumes suremballés, ayant parcourus des milliers de kilomètres, ce n’est quand même pas terrible.
Inventée de nouveaux services, pourquoi pas des paniers bio locaux en magasin ?
Je n’ai pas analysé le cahier des charges de Max Havelaar, mais il faut savoir ce que l’on veut et à partir de quand juger qu’un produit est sain.
Je ne sais pas quel système pourrait gérer ceci, mais s’il est normal que le paysan africain ou sud américain gagne bien sa vie, est-il normal, dans nos conditions actuelles de transport, que tant de café soit importé, bio ou pas ?
Je ne veux pas dissocier le coût « humain » du coût pour la planète : quand on aura définitivement bousillé la terre, on se fichera pas mal que l’on soit pauvre ou riche, exploité ou pas.
Je n’ai pas de réponse, je pose seulement une question : faut-il limiter nos importations au risque que le paysan sud américain ne puisse plus vendre sa production en attendant que nos modes de transport ne soient plus polluants ?
France5 diffuse une émission sur le commerce équitable demain soir à 20h30.
http://www.france5.fr/programmes/index-fr.php?affnum=009422&prgnum=0&numcase=50&date=12-05-2009&plage=1900-2400
La dernière phrase de présentation du reportage me semble intéressante :
« Elle révèle bien des contradictions entre grande distribution et commerce équitable car finalement, quelle que soit la profession de foi des grandes enseignes, il ne s’agit pour elles que de gagner de l’argent. »
En effet c’est mieux lorsque le produit est bio. Mais pour information, dans le cahier des charges Max Havelaar il y a un volet environnemental, peu connu, mais qui satisfait environ 80% des exigences d’une labellisation bio. Second point : à peu près 50% des produits labellisés commerce équitable distribués en France bénéficient de la double labellisation bio. Enfin le problème de la certification bio pour les coopératives agricoles qui travaillent avec le commerce équitable c’est qu’elle leur coûte très cher, et si par ailleurs le débouché n’est pas forcément pour eux assuré, ce peut être vu de leur économie fragile un investissement important en méthodes fait à perte. D’où l’importance de consommer plus régulièrement bio…et équitable !
Hello JP,
je suis bien d’accord avec vous.
Je trouve que l’offre équitable ou bio doit être cohérente et aussi éco-conçu.
Un produit équitable doit aussi être bio et un produit bio sans suremballage, etc…
J’ai pu remarquer dans mon entourage que « équitable » est associé à respect de l’environnement.
La fin de votre article est pertinente : le marketing éthique prend le pas sur l’éthique de l’éthique !
De même, vous citez le témoignage de Nabil qui dit « Savoir que la consommation d’un produit permet à une famille ou un village de vivre, sans impact néfaste sur notre planète décuple les saveurs du produit. » : un produit équitable n’est pas forcement un produit sain et bio sans pesticides et autres cochonneries. Et du café équitable nécessite le même pétrole que le non équitable pour être transporté jusque nos supermarchés.
C’est pour cela que pour ma part, je privilégie les produits bio produits localement, et les produits bio équitables pour les marchandises importées.
De mon coté, je trouve que tous ces avis sont très justes.
Les remarques sur la cohérence des articles (respect social, respect de la santé, respect de l’environnement) me semblent particulièrement importantes.