Le chat Eco efficacité : notre avis.
Le 19/01/09 par belinundaC’est la question que je me suis posée en passant devant ce panneau publicitaire.
La thématique du développement durable est aujourd’hui tellement utilisée, et parfois usurpée, qu’il est difficile pour moi de ne pas avoir cette interrogation à l’esprit quand je vois des grandes marques utiliser l‘écologie comme argument de vente. Cela est d’autant plus le cas quand des arguments sont avancés sans qu’il y ait derrière un élément identifiant reconnue, comme l‘écolabel, qui permet de reconnaître une démarche qui sappuie sur des éléments officiels.
Pour me faire réellement une idée sur ce nouveau produit, je me suis rendu sur le site internet dédié à celui-ci.
La thématique du développement durable est aujourd’hui tellement utilisée, et parfois usurpée, qu’il est difficile pour moi de ne pas avoir cette interrogation à l’esprit quand je vois des grandes marques utiliser l‘écologie comme argument de vente. Cela est d’autant plus le cas quand des arguments sont avancés sans qu’il y ait derrière un élément identifiant reconnue, comme l‘écolabel, qui permet de reconnaître une démarche qui sappuie sur des éléments officiels.
Pour me faire réellement une idée sur ce nouveau produit, je me suis rendu sur le site internet dédié à celui-ci.
- De réels progrès
Avec ce produit, Henkel, qui détient « Le Chat », s’inscrit dans le continuité de ce qui a été déjà été engagé par le groupe avec la mise sur le marché en 2008 d’un dentifrice certifié bio via sa marque Vademecum.
- Plusieurs points positifs sont à noter comme :
– le remplacement des tensio-actifs issus du pétrole par des tensio-actifs ayant une origine végétale et 100% biodégradables.
– le format concentré qui permet de participer à la réduction des déchets. C’est d’autant plus positif que cet emballage est en partie constitué de plastique recyclé. Mais ce format ne devrait contribuer qu’à moins de 20% des ventes.
– Une efficacité à basse température (selon Henkel). Et ce n’est pas négligeable. Une lessive à 30°C peut consommer 60 % d’électricité de moins qu’une lessive à 40 ° C (et 7 fois moins quà 95 °C).
– le format concentré qui permet de participer à la réduction des déchets. C’est d’autant plus positif que cet emballage est en partie constitué de plastique recyclé. Mais ce format ne devrait contribuer qu’à moins de 20% des ventes.
– Une efficacité à basse température (selon Henkel). Et ce n’est pas négligeable. Une lessive à 30°C peut consommer 60 % d’électricité de moins qu’une lessive à 40 ° C (et 7 fois moins quà 95 °C).
- Mais plusieurs points négatifs sont à déplorer :
– La présence de phosphonates. Les phosphonates sont des composés qui participent à l’eutrophisation des milieux aquatiques et qui sont faiblement biodégradables.
– La lessive le Chat Eco-efficacité contient plusieurs substances allergènes parfumantes (butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool).
– Aucune mention d’un label reconnu. L’Ecolabel offre une certification officielle des qualités écologiques d’un produit.
– Le prix. Par dose de lessive nécessaire à un lavage, le Chat Eco-efficacité est presque deux fois plus cher que la lessive l’Arbre vert. (source des tarifs : ooshop).
Il est donc possible de trouver sur le marché des produits certifiés écologiques à des prix bien plus accessibles.
– La lessive le Chat Eco-efficacité contient plusieurs substances allergènes parfumantes (butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool).
– Aucune mention d’un label reconnu. L’Ecolabel offre une certification officielle des qualités écologiques d’un produit.
– Le prix. Par dose de lessive nécessaire à un lavage, le Chat Eco-efficacité est presque deux fois plus cher que la lessive l’Arbre vert. (source des tarifs : ooshop).
Il est donc possible de trouver sur le marché des produits certifiés écologiques à des prix bien plus accessibles.
Le Chat eco-efficacité | 0,36 euro par lavage |
L’Arbre vert | 0,2 euro par lavage |
A lire également : Comment utiliser la biowashball ?
Merci Fanny pour cette précision. J’ai regardé la décision du jury.
Une phrase m’a interpellé :
« Le Jury constate qu’aucune disposition déontologique de l’ARPP relatives au développement durable et aux arguments écologiques n’impose que la qualification « écologique » d’un produit soit certifiée par un label officiel, ou par le respect d’un cahier des charges particulier, ou encore par la production d’un audit d’un tiers indépendant. »
… En fait, si j’ai bien compris, on peut dire qu’un produit est écologique dans une pub sans que ce produit soit certifié par un contrôle externe ou une certification officielle. En lisant cela, je me dis que les règles de cette autorité ne sont pas très rigoureuses et j’ai peur que le consommateur ne s’y retrouve pas.
Saviez vous qu’une des principales raisons qui fait que les Francais n’achetent pas de produits écologiques est le fait qu’il est difficile de savoir si les produits qu’on leur proposent sont véritablement écologiques…
Si on établit pas des régles précises, notamment dans la publicité, cela risque de ne pas beaucoup changer…
L’écolabel (petite fleur) distingue les produits et services plus respectueux de l’environnement. Il est officiel et existe sur les lessives. De mon coté, je privilégie donc les produits écolabélisés lors de mon achat de détergent. Avec eux, j’ai la certitude d’acheter un produit plus écologique.
Bonjour,
J’ai justement lu une plainte à propos de cette pub, malheureusement déboutée. Voici le lien : « http://www.jdp-pub.org/Henkel-Le-Chat.html »
Bonjour Aurélien,
En fait, il me semble qu’il y a une confusion. C’est la où cette publicité est bien réalisée, car elle indique juste que les tensio actifs sont 100% biodégradable mais elle fait l’impasse sur la biodégradabilité des autres composants (conservateurs, phosphonates…).
Concernant la biodégradabilité totale, si un composant n’est pas biodégradable mais qu’il n’est pas nocif, pourquoi pas. L’inconvéniant des phosphonates est qu’il sont faiblement biodégradables et qu’ils ont un impact sur l’environnement puisqu’ils contribuent à l’eutrophisation.
Concernant, l’Ecolabel, je trouve que c’est tout ce qui fait son interet actuel. Il porte sur le cycle de vie du produit (composition, utilisation, emballage) et non pas sur une partie de celui-ci. C’est aussi une garantie officielle.
Bonjour,
Juste un mot pour vous dire que l’écolabel européen n’est pas un critère abouti pour évaluer ce type de produit, car il se base notamment sur la « qualité écologique » de l’emballage, et non sur la biodégradabilité du produit. Par conséquent, un produit biodégradable à seulement 90 % peut être écolabellisé. La biodegradabilité à 100 % du produit cité est donc tout à fait intéressante. Quant aux phosphonates, est-ce qu’il existe des lessives 100 % biodégradables sans phosphonates ?
De rien.
Merci aussi à vous de venir régulièrement sur ce blog.
J’avais commencé à enquéter sur ce produit au Carrefour des Milles à Aix, je pense que vous connaissez, mais je me suis fais jeter….
Interdit de prendre des photos dans le magasin…
Merci pour ce petit debriefing et comparatif. L’affiche m’a aussi interpellé.